J'ai cherché la super lune hier soir,
nada.
Le ciel couvert n'a pas voulu me la
montrer.
Hier aussi, pour la première fois on m'a dit
une chose. Ce n'est pas la révélation du siècle, mais c'est la première fois qu'on me le dit ainsi.
L'excès. L'excès de vie. J'ai juste dit que
j'avais sept enfants ! Excessive ! Wahou.
Ok. C'est vrai. (Dans un sens bien
sûr.)
Il n'y a pas a pas à revenir sur ces 7
merveilleux enfants.
Mais oui, ça fait partie de ce processus de
remplir le vide.
Vous savez, je l'ai en mon centre, ce vide.
Comme je suis très visuelle, je vois une colonne. Et je suis toujours tenté de la remplir. Remplir.
J'aurai pu..devenir alcoolique, me droguer à
fond.
J'ai été tenté par tout. J'ai un peu
essayé.
J'ai toujours quelque chose en moi qui m'a
empêché d'aller vers l'auto destruction.
On m'amène vers un chemin de lumière, malgré
ce vide.
J'apprends, et c'est pour celà aussi qu'on
m'envoie des vides dans lequel je tombe. Encore cette nuit, j'ai rêvé que je tombais d'un gratte ciel.
Un ange vient et freine ma
course.
Profite, profite du paysage. Prends le temps
de goûter à ce qui t'entoure.
J'apprends.
Certain vont porter un mal être, un trop
plein, un noeud, la colère, le doute, la peur.
Moi, c'est le vide.
Souvent, on me dit qu'on ne change pas. C'est
vrai.
On prends conscience et on met de la lumière
sur cette ombre, qui restera, qui est.
Et ça, ça change tout.
VLM
La force et la fragilité.
La fragilité et la force.
En moi je sens ce duo
solide.
La Force acquise, la solidité de base par une
connaissance ancestrale. Un bâtisseur fin connaisseur !
Cette force qui s'est accrue avec l'accueil
de la lumière. Mais, la lumière, c'est une autre sorte de force. Elle est traversante inondante, chaleureuse, joyeuse. L'autre, la primaire, ressemble plus à une carapace de tortue
Ninja
La fragilité, ce sont ces petites brisures
qui restent dans certaines blessures, genre, les arêtes dans le poisson. Ne pas les sous estimer. Quand elles bougent, se mettre en garde ! Une seule petite brisure qui se taille et patatra le
bel édifice !
Boa non ! T'es forte.
Oui, mais je fais gaffe. Je sais qu'il va
falloir que je m'abandonne à la grâce profonde, à continuer mon histoire par d'autres aventures et qui dit aventures, dit risques de dégringolades, de chute, rechute, de patatrabonjourlesdégats.
J'ai appris, je sais, je vais y arriver, je sens que ça frémit, que ça recommence en douceur. Ce serait pas mal que j'arrête d'avoir l'oeil aux aguets. Faut bien des prochaines étapes, de
nouvelles marches à gravir !
Passionnant !
"Only those who attempt the absurd will
achieve the impossible."
~ M. C. Escher
.VLM
: Balanced stone sculpture by Kubota Takeharu
Les enfants soleils
Un jour, j'ai eu ce petit scénario intérieur
lors d'un rêve éveillé.
L'homme que j'aimais portait sur son dos la
petite fille que j'étais. Ils passaient un virage et s'enfonçaient dans une forêt sombre. Je suivais derrière et je les regardais.
Puis, fatigué, il la reposait et ils
continuèrent main dans la main jusqu'à l'orée de cette forêt, en haut d'un mont surplombant un paysage.
La petite fille marchait en sautillant et en
riant. Elle lui lâcha la main, continuant devant insouciante.
L'homme prit peur et rappela la petite fille,
qui revint soucieuse auprès de lui et elle repris sa main.
La suite de cette histoire, je ne l'ai pas
imaginé. Elle s'est arrêté là, au moment où, apparemment,, la petite fille, lui glisse des doigts, voulant attirer l'homme dans un rayon de lumiere, il recule de nouveau dans l'ombre de la
forêt.
Où suis-je dans cette histoire
?
Seule, à l'arrière, dans mon coin,
spectatrice de ce qui se passe.
Je m'approche et je glisse un mot à la petite
fille. Je prends ma place d'adulte, capable de, moi-même la sécuriser, et lui dire qu'elle peut gambader devant sans soucis et de me ramasser un joli bouquet de fleurs. Je suis là, pour elle et
je n'ai pas à avoir peur qu'elle trébuche. Je la connais, elle est pleine d'imagination, elle est prudente.
Je me tourne vers l'homme resté à l'arrière,
déçu ? En colère ? Triste ?
Je lui indique, alors, derrière un arbre, un
petit garçon soleil, n'osant s'approcher…il est beau, mais terrorisé, dans un recoin sombre.
Va le chercher lui dis-je, et aime le aussi
fort que tu le peux.
Ai- je besoin de mettre une morale à ce rêve
?
Cette histoire est valable pour chacun
d'entre nous.
Lorsque nous arrivons, un jour, devant une
sombre forêt, prenons par la main, nous-mêmes, l'enfant que nous étions avec ses peurs et ses blessures, ainsi, nous passerons de l'autre côté, unifiés, rassurés, libres dans ce grand champs de
fleurs de tous les possibles.
VLM
Peinture : Muriel Shild
On attribue à la tribu
un pouvoir.
L'esprit !
d'équipe, de famille...
La réunion d'une force qui est à la fois
celle du sang, mais encore plus celle des souvenirs communs, les.liens créés devant l'adversité.
La force et l'honneur comme diraient les
miens.
La tribu s'ouvre, elle ne se claquemure pas
dans un entre soi. Elle ouvre ses bras, mais elle à l'oeil.
La tribu à souffert.
Nous sommes tous rois et reines de ce
royaume.
Tour à tour nous l'animons, le
défendons.
Nous y avons chacun notre place et notre
liberté.
Ce que chacun vit de son côté, le regarde.
Mais il sait que l'esprit bienveillant des siens est présent, sous- jacent.
La tribu n'est pas étouffante, elle est
moteur.
Même ceux partis au plus haut, collaborent
par leur lumière, ce qui donne à la tribu, une splendeur particulière.
Lumière et force, sont notre
emblème.
VLM
Photo : répétition du spectacle "portrait" de
Medhi Kerkouche au nuits de Fourvière, une autre histoire de famille.
Voilà ce que je tente :
Sur la pointe des pieds, les jambes, le dos
droit, entrer sur scène.
Bonjour, bonjour !!!
Je viens pour la danse, c'est ici
?
Oh ! Le ciel c'est beau !
Les lumières...wouah !
La musique, magnifique !
Dormir, manger, boire, se baigner, s'oindre
de crème, rire, s'émerveiller...
Oh, tous ces humains !
Oulala, ça pleure beaucoup, ça gigote, ça
vibre, ça fait du bruit...oulala...bon, pas de panique. J'ai ma grotte intérieure quand j'ai besoin de calme.
Prendre ce qu'il y a à prendre sans
retenir.
Un peu comme la main prend le sable et le
laisse couler de ses doigts. Il ne reste que la sensation des grains sur la peau.
La beauté de l'être et une pirouette, hop là
!
VLM
Ça va ?
Oui, merci.
Où tu vas, comme ça ?
Je ne sais pas, je suis mon chemin. J'essaie
de comprendre...
Qu'as tu compris ?
Des choses formidables ! Que mes cellules
pouvaient transmuter. On m'aurait dit ça avant, j'aurais pris les gens pour des dingues. Mais c'est vrai. Je l'ai vécu....que tout est possible ! Fondamentalement, on ne peut pas changer notre
être profond, notre base, notre fondement, qui, lui est pur et lumineux. Mais nous pouvons changer tout le reste, ce qui nous entrave, ne nous appartient pas, nos voiles sombres qui empêchent
notre être de briller !
Ce n'est pas douloureux ?
Ce n'est pas facile...il faut regarder le
petit point lumineux au bout du tunnel. Mais si on y va, nous ne sommes pas seul. Il faut se placer dans la confiance de l'amour, le grand ! Il y a de grandes joies aussi. Les découvertes sont
inestimables.
Comment te sens tu ?
Je me sens un peu comme un pirate ayant
découvert de nombreux trésors.
Que vas tu faire maintenant
?
Continuer de me transformer, apprendre
encore, le dire, le chanter, l'écrire, pour enlever la peur à ceux qui n'osent pas venir sur ce chemin lumineux.
VLM
Lorsque le chat chasse une souris, pense t'il
à la souffrance de celle-ci ?
Certains humains se conduisent comme des
chats.
Il n'y a pas de but à atteindre. Il n'y a que
l'instant à savourer.
Le désir est une énergie puissante. Le
retenir juste un instant, pour le laisser s'expandre au bon moment.
Voilà quelques pensées hasardeuses et qui ne
cassent pas trois pattes à un canard.
Il y a aussi la beauté du ciel étoilé. Le
souffle du vent et celui à l'intérieur de ma colonne.
L'eau froide et le bleuté des
rochers.
La quiétude, un reste de nostalgie qui se
perd dans la tendresse du jour.
VLM
Je n'y croyais pas, que pour ne plus ployer
il fallait s'affronter. S'affronter ne veux pas dire se faire la guerre.
S'aimer est bien plus difficile que de se
haïr. D'accepter les choix que nous avons fait. Prendre notre part. Se pardonner. Reconnaître la belle lumière que nous sommes. Retrouver nos rêves d'enfant.
Moi au début, je disais, mais je m'aime ! Mon
oeil !
Ou...je sais aimer les autres tout plein (et
encore...aimer tout plein, faut pas gratter...mais ce n'est pas le propos d'aujourd'hui !), mais m'aimer moi, à quoi ça sert ?
M'aimer ? Lâcher prise, oser....tous ces
trucs rabattage, rabat joie, bobottage de la tête....
Et le coeur, alouette, et la tête
?
J'ai vécu l'ouverture du coeur, mais
vraiment, je veux dire physiquement, sensoriellement, toute seule dans mon petit coin. Ça existe !
Ben non de d'zeus ! Ça sert bien !
VLM
Si j'ai une préférence ?
Oui. L'aube et le
crépuscule.
Le printemps ou l'automne.
Le froid me casse.
Le chaud me désintègre.
Le grand soleil que tout le monde appelle à
grands cris me terrasse.
J'aime la course des nuages dans le
ciel.
La pluie, les arcs en ciel.
On veut figer la vie.
N'être que le soleil ou simplement la
lune.
Si tout simplement moi, je suis un milliard
de choses !
Si tout simplement moi, je suis libre
!
Si tout simplement, nous tous, n'avons pas à
rentrer dans des cases ?!
C'est drôle, car petite, j'avais déjà ces
réflexions.
Les sourds, les handicapés, les pauvres, les
riches, les zèbres, les libertins, les cathos, les bobos, les fachistes, les woquistes....et toi ? et toi ? Qui es tu ? Qu'elles sont tes saisons ? Les couleurs de ton âme ?
Recherche qui tu es en profondeur, ne te
cache pas derriere des cases.
Aimer la glace au citron ne te défini pas. Tu
as le droit aussi d'aimer un peu la fraise et le chocolat et même, même d'inventer un nouvel arôme.
Nous sommes des êtres complexes. Petite
fille, tu ne changes pas, mais tu évolues et tu retrouves la grâce de ce que tu es.
VLM
Souvent, on me demande une photo pour voir à
quoi je ressemble...
Je cherche dans ma galerie...je ne trouve
rien qui dise ce que je suis.
Nos mondes sont vastes...
Comment un instantané peut-il nous révéler
?
Oui, bien sûr, on saura si on est petite
grande, grosse, avec des yeux papillons ou des cernes sous les yeux...mais bon...avec des filtres les gens vous en mettent plein les mirettes et si on se montre trop au naturel, ben, c'est
trop...naturel.
Il n'y a aucune photo montrant le monde
gigantesque qui vous habite et ça ça me frustre.
J'en ai trouvé une sympa, il manque les
volcans derrière et quelques personnages parce que j'apprécie beaucoup mes moments en solitaire , mais je suis très entourée de belles personnes.
Voilà, beautiful, magnifique, superbe et
fière.
( N'ayant pas peur de la pluie
!)
VLM
Photo : Angry Bird
De la cuisine au jardin de mon grand-père,
devant les piquets de tomates en guise de micro, je chantais les tubes de ces années-là. Je voulais être une star de la chanson ! Avec ma grand-mère, nous chantions “Perrine était servante chez
monsieur le curé, digue-don-da-dondaine” en faisant la vaisselle. La chanson pour moi c’était le rêve et la joie ! On pouvait passer des messages par la chanson, d’amour, de peine, de tristesse,
de voyage, de plaisir…Les mots enchantés, les mots enchanteurs, les mots en chanson. Plus je grandissais, plus cette passion était solitaire. J’étais dans une pièce seule, à l’abri des regards,
c’était mon rêve à moi. Si quelqu’un entrait, je stoppais net mon effervescence et je me mettais à faire tout autre chose. Pourquoi ai-je mis une sorte d’interdit à cette joie ? Je ne sais pas.
Je n’ai pas la réponse. A-je cru qu’on se moquerait de moi ? Que ce n’était pas acceptable pour le monde sérieux des adultes ?
Extrait de "Vis !"
VLM
Allo Allo, ici le sas de décompression...vous
m'entendez ?
5/5 Roger.
Qu'est ce qui se passe ?
Le pas en arrière se décolle lentement et
sûrement.
Le recollage des morceaux est quasi
fini.
Nous préparons les pots de dorure pour le
relachage final vers le nouveau commencement.
Pas de panique, le pouls est bon. Parfois
encore quelques montée en température, quelques moment de panique à l'idée de retourner dehors. Nous la préparons à petite dose. Hier elle a réussi la soirée mariage avec brio. Nous la
félicitons. Autre bon point. Elle s'est remise à l'écriture de son livre, comme nous lui avions insuffler. Le processus se déroule parfaitement.
Rapport terminé
Ok Roger, nous en ferons part au plus
haut.
VLM
Allez hop, zou, c'est partit
!
Ma chère amie Anne, m''a demandé avant toute
chose : as tu été choisie ?
Heu...non.
Lorsque je m'apprêtais à partir elle me
dit.
Tu repars d'ici et tu te dis "je suis
choisie".
Rigolez pas, ça marche !
Comme dirait l'autre et comme disait Pépin (
je ne sais pas si c'est l'inventeur du parapluie ou des emmerdes...) :
"Avoir confiance en soi, ce n'est pas être
sûr de soi.
C'est trouver le courage d'affronter
l'incertain au lieu de le fuir. Trouver dans le doute, tout contre lui, la force de s'élancer."
Charles Pépin
Et...VLM
Merci à la page Chouettes et Hiboux, les
philosophes de la forêt pour les photos supers belles et pour cette phrase de Pépin !
https://www.facebook.com/profile.php?id=100064477608364
Un enterrement du dimanche
C'est facile,
Tu prends 2 feuilles blanches
immaculées.
Tu écris sur l'une ce que tu ne veux
plus.
De l'autre, ce que tu souhaites
vivre.
Dans la nuit, tu rêves à la petite boîte
rouge avec une croix dessus qui est dans ton tiroir et au matin, tu vois très bien à quel endroit tu vas enterrer ton machin.
Le matin tu te pousses un peu le derche pour
sortir de ta tanière, surtout qu'il fait putain beau.
Tu te oins de crème solaire parce que,
bizarrerie, tu développes une allergie au soleil cette année
Ta peau aussi est entrain de
muer.
Tu as mis des lunettes de soleil que ton fils
a laissé dans ses affaires de pêche. Tu as ainsi l'air redoutable. Tu caches dessous un afflux de sang à la paupière qui est apparu sans raison un matin de la semaine.
Tu es entrain de muter. ( En serpent ? En
monstre marin ? En chouette ? Chouette !)
Bref, t'as mis ta petite robe d'été où tu te
sens mimi, même si tu ne l'es pas.
Allez hop !
Tu passes le Pont vieux...un ange te fait un
clin d'oeil sur le mur.
Tu ne retrouves pas le chemin, pas grave, tu
trouves un ti-champs et tu t'assoies.
Des gens passent et se demande bien ce que tu
fous là, assise dans l'herbe au carrefour d'une impasse. Tu t'en fous, mais grave !
Quand tu es enfin seule tu grattes la terre
sous un coquelicot avec une grosse cuillère que tu as chopé à la cuisine.
Tu relis le contenu de la boîte, c'est ok. Tu
dis amen. Tu enterres la boîte.
Tu verses un peu de ta gourde
dessus.
Tu ne sais pas pourquoi il faut que tu
arroses.
Tu as les ongles noirs, mais tu les rinceras
en bas à la rivière où tu plongeras avec délectation tes deux pieds, dont l'un a commencé à boiter. C'est normal, tu es entrain de te transformer.
VLM
Je ne suis pas l'enfant
idéale.
Je ne suis pas la femme
idéale.
Je ne suis pas l'épouse
idéale.
Je ne suis pas la mère
idéale.
Je ne suis pas l'amante
idéale.
Je ne suis pas la cuisinière
idéale.
Je ne suis pas la belle-mère
idéale.
Je ne suis pas la grand-mère
idéale.
Je ne suis pas l'économe
idéale.
Je ne suis pas la salariée
idéale….
Je ne suis pas un être
idéal.
Et je te permets de ne pas l'être non
plus.
Celà va de soi.
Si ce que je suis, te heurte, éloigne toi de
moi et va vers ceux avec lesquels tu te sens mieux.
Laisse moi être moi.
Ne me demande pas d'être ce que je ne suis
pas.
Ne me demande pas de me fondre dans ton
moule. ( Nous en avons tous).
Je ne suis et ne veux être que
moi.
Et plus je suis moi et plus je me sens seule
et en accord avec le grand tout ( c'est tiré par les cheveux, je sais )
Je l'ai appris en essayant de
plaire.
En voulant être aimée à tout
prix.
Je ne veux pas te donner de leçon, j'ai dû
faire de même, à l'occasion.
J'ai appris la leçon dans la
souffrance.
Et je suis encore loin d'avoir tout
compris.
Mon cerveau est aussi petit que celui d'un
oiseau.
—-----
Oui, j'aime l'harmonie et je fuis le
conflit.
Je dis maintenant à celui qui me
critique
" j'entends…." Et je me
replie.
Celà peut paraître lâche.
J'ai besoin de temps pour absorber la
critique. Pour la mettre sur la balance de la justesse.
Car je suis imparfaite et souvent maladroite,
j'en conviens.
Tu es blessé car je ne suis pas à la hauteur
de tes espérances. Tu me le dis. Tu me pointes du doigt. Tu n'as pas dit comme il faut, tu n'as pas fait ceci, tu n'as pas fait celà…
Moi aussi, j'ai parfois pointé du
doigt,
et je m'en excuse…
Pouvons-nous être cet idéal pour nous tenir
sur un piédestal ?
VLM
C'est bien difficile
de se regarder dans le
miroir.
Chaque matin, au lever
se dire,
allez, go, on y va.
Le matin, encore...
Ça passe...
La journée est devant soi comme une ligne
ouverte.
Le soir,
les épaules plombées,
Les yeux cernés,
on vacille.
On rentre dans sa caverne.
Trouver l'équilibre de cette énergie vitale à
déployer chaque jour.
Pourquoi ?
Telle est la question.
Pour qui ?
On n'a plus envie de donner si l'autre ne
nous laisse pas poser notre tête sur son épaule.
Trouver l'équilibre entre le don de soi et le
repos,
Cette aile où nous pourrions, dessous, nous
reposer. Fermer les yeux et dire...enfin.
Je viens de finir une super série. Juste, ils
se faisaient des câlins tous les 5mn.
J'arrivais même à dire tout haut : aller !
Encore un câlin !
Pourtant le câlin, c'est la
vie.
J'ai envie aujourd'hui de câliner tout
spécialement mes sept enfants.
Les uns après les autres.
Merveilleux vous êtes.
On m'a dit souvent que j'étais
forte.
Mais je ne le suis pas.
Je suis une vieille âme
Je me regarde dans le miroir chaque
matin.
Je m'affronte. Je suis forte de
celà.
C'est tout.
VLM
Il m'arrive une chose
étrange.
Je pars de mon centre, du sol, et je
m'éloigne très très haut. Mon point de mire, c'est le point que je viens de quitter.
Et puis je fonce vers un autre point de mire
qui est le pied d'un arbre. Je fouille le sol de mon bec.
Je pars avec mon trophée.
Là, je fais un grand arc de cercle dans le
brouillard et plonge vers ton jardin et ta fenêtre ouverte.
Je reconnais ta cuisine, tout. Je dépose mon
offrande sur la table et je repars.
( Au cas où, tu trouverais un truc dans ta
cuisine un peu chelou, hein…)
VLM
Mise à nu
Enlevez les couches et les couches qui
obstruent la lumière.
C'est facile de dénuder son
corps
Beaucoup plus difficile de dénuder son cœur
et son âme.
Je découvre, en les ôtant petit à
petit,
que la plupart de ces couches qui me
voilent,
ne m'appartiennent pas
Je pourrais fustiger père et
mère,
eux-mêmes les portaient
déjà.
Ils ont fait ce qu'ils pouvaient avec la vie
qui leur etait donné.
Non,
celà remonte à plus loin.
Je ne connais pas la racine des
maux,
mais, je ne peux avoir que de la compassion
pour ceux qui les ont subit.
Eux-mêmes,
tous, m'ont donné aussi la force et cette
qualité d'être.
Merci.
Pardon et gratitude se
mélangent.
J'accueille ces maux.
Pourquoi est ce que je fuis les conflits
?
Pourquoi est ce que je subis
?
Pourquoi est ce que certains de mes enfants
subissent à nouveau ?
Pourquoi certains se battent et se sont
battus jusqu'à en mourrir ?
STOP
Ma force est là.
Votre force est là.
Prenez la force de ceux et celles, qui du
ciel, vous l'envoie.
Clarté
sur ma lâcheté, ma résignation et mes
peurs.
Clarté
sur la beauté de l'enfant que
j'étais,
sur chaque enfant à qui j'ai donné à la
vie.
Clarté
sur la souffrance de ceux dont j'ai croisé le
chemin.
Des miroirs, des miroirs de mes propres
défaillances.
Merci.
Je dis ces mots pour
réparer.
Le chemin de mes enfants et le
mien.
Celui des personnes qui sont entrées dans nos
vies et nous ont blessés, violés, humiliés…
Nous étions des proies faciles à leur propre
mal être.
Mettons nous à nu. Nous avons tout à y
gagner.
C'est à chacun de nous d'ôter les voiles et
de les rendre.
Nous sommes les forts et non les faibles car
nous regardons les ombres en face pour découvrir notre lumière.
VLM
Comme un journal intime, ces petits textes laissent traces de la vie qui passe, de l'évolution du mystère et de ces quelques compréhensions...(les plus récents sont en haut !)
Reish
Mon coeur est un chamallow.
Je devrais l'entourer de fil de
fer.
De ces boules qu'on voit au-dessus des murs
parfois.
Des tuent la vie des tuent
l'amour.
Tout nous pousse à mettre le coeur en cage.
Les infos, la société, la vie, les gens, les amoureux qui ne nous aiment pas vraiment….Les profiteurs des coeurs trop ouverts.
Reish
Plus ça va, plus il
s'expend.
Je le sens s'étirer tout
seul.
Des fois il brûle d'un feu incroyable. D'un
amour fou. Est-ce encore de l'amour ?
Je pose ma main dessus. Je vois des visages,
des gens (même des, qui ne sont pas hyper cool dans ma vie) et je leur envoie de…l'amour ?
Du rayonnement…
Bon, c'est chouette, hein…
Un peu relou tout de même.
Je ne sais quoi faire de ce
coeur.
J'ai l'image d'une chose précieuse que l'on
placerait sous cloche, dans un musée.
Avec alarmes et caméras.
T'y touche, t'es mort.
J'oscille entre rires et
larmes.
Je sais, je me répare.
Je trouve ça long de rester au
garage.
Du coup, j'essaie de
redémarrer.
Je tente des coups.
Et les garagistes, ils
râlent.
Ils me retrouvent dans le fossé le matin, à
la fin du weekend…
Ça y est, elle a recommencé
!
Peut pas rester tranquille celle là
!
Reish.
Faudrait peut être que je reste tranquille en
élévation pendant qu'ils me trifouillent le bide…
Ben alors, faut pas me laisser seule la nuit,
ni le weekend ! Il faut me mettre en haute surveillance !!!!
Reish !
Je fais croître
la lumière en moi.
Je me nourris
et puis j'offre.
Un instant.
une heure.
Une nuit.
Un regard.
Une main tendue.
Un moment.
L'amour se donne et se
reçoit.
Se donne et se demande.
Donne moi un moment de ton temps
précieux.
Donne moi un coup de main.
Donne moi de la douceur.
Je te regarde.
Je te révèle ta beauté, ce qu'il y a de bon
en toi.
Si tu fuis, libre à toi. Je n'essaie plus
d'enserrer, ni de sauver.
Mal m'en a pris de vouloir révéler et
retenir.
Je me suis pardonnée.
Je ne donne que ce qui me semble juste pour
moi.
Là aussi, j'ai appris.
Ma lumière n'est pas
inépuisable.
Je me ressource à la source
même.
Mon corps se fatigue plus vite même si mon
coeur s'ouvre toujours plus large.
Je ne le refermerai pas.
Je ne l'ai pas ligoté.
Je n'attendrai plus.
L'aigreur ne m'a pas
atteint.
Je me suis mise juste au centre de ce coeur
qui bat.
VLM
Mon âme appelle la tienne pour une danse.Une
danse éternelle.
Viens contre moi...
Je lève les bras et je te
serre.
Tu n'es pas là, mais ton âme
m'appelle.
Je te love dans cet intense.
Mes larmes et mes hanches
roulent.
Je ferme les yeux.
Tout mon corps chante.
Il se souvient des
résonnances.
La mort, c'est la
transformation.
Je n'ai pas peur.
Je te retrouverai pour une danse
sensuelle,
emmêlée de nos tendresses.
Nous chalouperons, nus, sur des nuages
d'édredons.
Nous n'aurons pas froid.
La mort, ce n'est pas ça.
C'est l'échappée belle,
les retrouvailles,
la fin des batailles.
Nous retrouverons l'élan de nos rires
enfantins.
Pour cette danse sans fin.
VLM
31 mai
Petite parenthèse ludique : Joueuses de
Tarots
(Olga Beliaeva)
Ah ! Les gens !
Nous tournons nos regards vers le
ciel.
Nous vociferons contre le temps
:
Il fait pas beau, il pleut, temps de chiotte,
fait trop chaud, j'en peux plus, mon jardin à soif, j'ai des coups d'soleil, ma peau est trop blanche...
Y'a pas assez de vent, pour nous envoler
!
Pis c'est toujours la faute des autres
!
Je m'empêtre dans le fil, je me casse la
gueule, c'est la faute du trou, du cerf-volant...
Je suis triste, en colère, c'est votre faute
à tous et je vous le crie ! Je vous le hurle et je vous empêche de vivre, parce que moi, je n'y arrive pas !
Ah ! Les gens !
Qui puis-je ?
Je regarde ce beau ciel bleu. Ceux qui
tentent, malgré tout, de prendre la tangente et d'élever cerfs et âmes.
Les nuages d'orage sont au
loin.
Profitons du paysage.
VLM
C'est facile d'écrire le
youpala.
D'ailleurs quand c'est youpala, on écrit pas,
parce que...c'est youpala
Ok
Il est 2:08 du matin
Je me réveille
J'avais espéré dormir d'un long
sommeil
J'avais invoqué mes guides et l'univers :
pitié !
Ok
on accepte l'insomnie,
les ruminations.
Balayer le passé ?
Mais oui ! Bien sûr ! Je passe le balai tous
les jours.
Me reviens la tête de cette jeune femme,
hier.
Je lui ai reproché de nous avoir
arnaqué.
40 balles !
Qu'est ce que c'est que 40 balles
?!
Quand on en gagne 548 ?
Je pleure, j'ai honte.
J'ai honte de m'être
emportée,
de ne m'être pas tue
devant cette femme miroir, qui me mordait
avec ses petites dents.
Il faut toujours que je l'ouvre
!
L'humilité, tu connais ???
Et puis je replonge,
dans l'illusion, la tristesse, la mélancolie,
alors que le matin même, je souhaitais guérir la terre entière, droite, alignée.
Ça vous arrive à vous, des journées comme ça
?
Oui, des pires, c'est tellement peanuts, mes
histoires, face aux souffrances du monde !
Mon ami R, me dit, au milieu de tout ça que
je suis une femme bien.
Oui, je suis une femme bien. Et puis le
contraire aussi. C'est dur de rester sur le fil. D'être humain.
Comme disait quelqu'un cher à mon petit coeur
trop tendre, les gens, c'est un problème...je suis un gens.
Forcément, lorsqu'il y a beaucoup de lumière,
les ombres s'allongent.
VLM
St Michel
Yann Arthus Bertrand
Hey ! Moi j'y suis montée !
Depuis le temps que
j'entends
celui qui veut :
y fumer une clope
rencontrer l'soleil
y écrire un mot
lui demander des trucs qu'il ne sait
pas..
Moi, j'y suis montée.
Je m'y suis trouvée
j'y ai vu ma lumière
j'y ai rencontré mon soleil.
On m'dit que j'suis connectée.( Ou chelou, au
choix )
On est tous connectés les gens
!
On est même interconnectés. Vous avez qu'à
voir...
Bon, c'est pas tout ça, j'y
retourne...
VLM
Je ne peux
Tu
Vous ne pouvez
sauver personne.
Je peux
Tu
Nous pouvons
faire briller notre lumière
Et la partager.
Nous sommes
des lampes
et nous éclairons les nuits de l'âme, parce
que nous mêmes, avons défait les noeuds des barreaux de chaises retenant notre coeur.
Nous ne pouvons dénouer ces noeuds à votre
place.
Nous ne pouvons qu'illuminer vos grottes pour
vous y aider.
Beaucoup, baissent les bras.
L'univers à le temps, il
attendra.
Vous devrez un jour ou un autre dénouer ces
noeuds.
Aujourd'hui, dans une autre vie
?
Qui sait ?
Nous ne savons rien.
Ou bien, vos enfants, vos petits enfants,
hériteront de vos noeuds ?
Pensez à tous ces gens qui répètent
inlassablement les mêmes schémas...
Les familles qui perpétuent la
souffrance.
Je, tu, nous nous devons de nous
libérer.
Personne ne le fera à notre
place.
Je n'en sais rien.
Juste, mon coeur bat et ces mots résonnent en
moi.
Boum, boum, boum,
boum....boum.
VLM
22 mai 2023
Photo : Jaume Llorens - Fotografies
Puisque la vie a décidé d'offrir sa palette
de couleurs....
Vous ouvrez la porte. Une grande bourrasque
de vent soulève cheveux et vêtements, entre dans la pièce, et renouvelle l'air alourdit de ces derniers mois.
Le printemps entre en force dans votre
intérieur et nettoie les pièces jusqu'au moindre recoin.
Fini les regrets.Les blessures cicatrisées
sont retournées penaudes après leur dernier point de suture.
Les amies s'installent dans les fauteuils.
Nous nous racontons au travers de l'archétype amoureuse.
Je sors de ma valise printanière, le cavalier
d'épée venu m'offrir sa coupe. Il a le regard d'un roi ayant traversé le grand désert et ayant enfin atteint son soleil. Déjà, nous gravissons les sommets.
La pluie tombe, miraculeuse sur les prairies
déjà vertes et colorée de fleurs.
Je vous entraîne, mes amours, sur la première
marche de notre arc-en-ciel.
VLM
Peinture : Jérome Thévenon
Broder sa vie, c'est se piquer les doigts
bien souvent.
Broder sa vie c'est tirer la langue sous une
lampe qui n'éclaire que notre ouvrage et laisse le reste dans l'ombre.
Broder sa vie, c'est mélanger les
couleurs.
Broder sa vie, c'est point après point,
mettre au monde une forme, un motif qui illuminera le tissu vierge.
Il faut du temps. Et ce temps n'est pas celui
du commun des mortels.
Lorsque l'ouvrage est terminé, on le
contemple, on le laisse reposer, puis on le met devant les yeux de ceux qui nous entourent. Oui, celà a pris du temps. Mais ce n'est pas le résultat qui compte, même s'il est important, c'est le
chemin qui nous a amené à ce résultat.
Je dis aujourd'hui merci, à tous ceux, qui
même sans le savoir, m'ont aidé, à broder ma vie ces derniers temps.
Je ne peux tous les nommer. Mais beaucoup,
qui me suivent, se reconnaîtront.
Véronique
Merci à Eileen Leray de m'avoir inspiré ce texte
Corriger ce qui a dévié. Non pas de point de
vue moral. Mais ce qui n'était pas aligné avec sa propre profondeur, ses propres besoins, niés.
Élever ses bois et son corps au-dessus du
monde. Laisser sa propre royauté correspondre avec les astres, tout en foulant de nos sabots la terre ferme.
Rester ancrée, au monde et s'octroyer de
vivre enfin l'abondance de nos cinq sens. Ne pas rester enfermée. De nos naseaux, souffler ce qui ne nous appartient plus et respirer la confiance.
Folâtrer dans les prairies, à découvert. Se
montrer telle qu'on est. Vulnérable et fragile, forte et indisciplinée. Créer son monde en dedans et le distiller en dehors.
VLM
Dessin encre et crayons de couleur. Véronique
Le Milan
Dans ma nuit de rêve,
je dors.
Dans ma nuit de rêve,
Je ne rêve pas.
Ou pas des trucs chelous qui me donnent
l'impression d'avoir couru un marathon toute la nuit.
Dans ma nuit de rêve,
Je ne réfléchis pas,
j'oublie.
Je dors et j'oublie. Le plonge et j'en sors
lavée, épurée, reposée.
Je rêve de dormir,
profondément..
Comme un chat.
On pourrait venir me faire des caresses, je
ronronnerai juste.
Ah, ce que se serait bath !
Je rêve de dormir, allons, 8h ! Soyons fou
!
Du sommeil du juste, comme on
dit.
Rien à faire, j'ai les yeux grands ouverts et
je trouve que ce n'est pas juste du tout, du tout.
VLM
Rosanna Tasker, la naissance des
planètes.
3 mai
L'épopée belle.
Musique et rires.
Brouhaha de la foule.
Bière moussue.
Gaufre froide.
Métro et musés fermés.
Marche nocturne du cavalier de
denier.
Lumières et nuage sur
Fourvière.
VLM
"Dans ma tête, rien n'est
stable
Je veux juste, un peu de calme, de
soleil…"
#yarël
#chronique du
quotidien
Tu prends un peu de force
pour tenir bon la rame
celle qui t'emmènera
ailleurs.
Tu te moques bien de ce que tu
laisses
puisqu'ils n'y avait rien de
tangible.
Tu quittes une terre friable qui s'effritait
à tes moindres pas.
Tu as appris de tes erreurs.
Tu te sauves pour garder ce peu d'énergie
qu'il te reste et le coffre emplit de trésors,
préservé au fond de tes entrailles, tu le
tiens serré, bien serré au creux de toi.
Jamais on ne te le volera.
Sur ton bagage, les photos de tes
anges
ceux, qui depuis le début,
t'accompagnent.
Tu fais fi de ta capsulite, tu
pagaies…
Une… deux… une… deux
avec des gestes amples.
Tu dors mieux.
Le calme est revenu.
La mer te le chuchote.
Tu pourrais te coucher au fond de ta barque,
mais tu ne le veux pas.
Tu veux voir ce qui arrive à
l'horizon.
Tu regardes le soleil en face. Il apparaît
pour un nouveau jour.
Il se couche pour d'autres êtres de la
terre.
De quoi sera-t-il fait ?
Il y a des choses à prévoir, mais pas
tout.
Laissons l'univers nous offrir quelques
friandises…
Tu sais qu'il te faudra apprendre encore,
jusqu'au dernier souffle.
Tu te sais forte de cette force de celles qui
ont franchi les hautes barrières de soufre.
Tu as hurlé dans la nuit noire de l'âme et la
lumière en toi a persisté.
Tu possèdes au fond de toi une petite bougie
magique, qui chaque fois que l'on souffle dessus, se rallume.
VLM
Alexsandr Danyliuk, artiste ukrainien
Nous ne sommes pas nés dans la même
ville.
Nous n'avons pas grandi dans les mêmes
rues.
Nous n'avons pas joué aux mêmes
jeux.
Nous n'avons pas entendu les mêmes
berceuses.
Nous n'avons pas mangé les mêmes
plats.
Nous n'avons pas lu les mêmes
livres.
Nous n'avons pas eu le même genre de
vacances.
Nous n'avons pas le même niveau
d'études.
Nous n'avons pas la même
religion.
Nous n'écoutons pas la même
musique.
Pourtant, je suis curieuse de ton
monde.
Nous avons un coeur qui bat pour l'autre,
pour les autres.
Nous sommes à l'écoute de l'autre, des
autres.
Nous observons le monde, certe, de manière
différente, mais serions nous capable de le regarder ensemble ?
VLM
Regarde et sens.
Regarde et ressens cet arbre où s'accrochent
ces milles et une petites feuilles luisantes dans ce soleil encore timide.
Foule, de tes pieds la terre qui peut prendre
l'aspect d'une prairie verte et tendre, ou, le rouge d'un sol prêt à recevoir la semence, ou, le feu d'un jaune éclatant de fleurs, de plantes offertes au rayons de soleil, ou, la beauté des
herbes, des pétales multicolores translucides de rosée au petit matin.
Regarde et prends en toi cette abondance qui
est le miroir de ce qui t'habite.
Sors de l'ombre.
Nourris toi de la lumière.
Nourris toi de ce qui est sain, beau et de
ceux qui apportent la paix, la joie et de cet amour puissant du divin.
Sors et marche, en laissant, sans te
retourner, les ténèbres de ces lieux obscurs que tu as réussi à quitter.
Sors et rayonne de ce qui brûle en toi depuis
toujours.
VLM
23 avril
Honnêtement
Une tite baraque avec une tite
terrasse.
Un arbre à fleurs et des prairies à perte de
vue.
De la musique, des biches et des lapins et la
route loin...
Honnêtement
Des rires, des chants et de la
tendresse.
De l'amour, de la
délicatesse
Un ciel qui se meut, changeant charriant la
lumière, des gris à couper le souffle, des éclairs, des nuées...
Honnêtement
Du bleu azur, du vert tendre, des livres, des
mots, des histoires à raconter.
Des caresses, du plaisir, de l'ivresse et de
la sérénité.
Sans penser à chaque moment que tout peut
s'effondrer.
Honnêtement
C'est ti pas un chouette rêve ça
?
Tout le monde ne rêve t'il pas de ça sur
cette terre ?
VLM
#meditation de
l'arbre
Chaque jour, je puise la force et le courage
dans l'énergie de la terre. En profondeur, le feu.
L'humus, sa richesse, ce melange de roche, de
terre, d'eau.
Monte en moi la sève.
Monte en moi la sève.
Je me déploie, je m'étends vers le
ciel.
Je prends la force de l'univers, du ciel et
de la lune, des astres, des planètes, de l'air, de l'air, de l'air et de l'espace.
J'ouvre mes branches.
Le monde grouille en moi.
Les petits, les grands.
Les aimants, les aimés, mes mal-aimés, Les
boiteux, les chats errants, les cloportes, les gendarmes et les coccinelles.
J'attends les papillons et l'arrivée du grand
condor.
VLM
Artiste : Larry Carlson
Passer sous les branches.
Je résiste à l'envie de
foncer.
De fait, je n'en n'ai pas la
force.
Je sens l'énergie là, dans ma
poitrine
mais on me retient.
Je fais des rêves
On me parle au travers.
Certains m'échappent des mon
réveil.
Ils me disent résilience.
Ils me disent de ne pas
m'échapper.
De me confronter encore,
encore.
Que chaque étape est
importante.
J'ai l'impression d'être dans une
cage.
Je me cogne aux branches.
Je veux la lumière et voler au dessus de la
plaine.
Attendre.
Ainsi soit-il.
VLM
Le vent soufflait sur la
plaine.
L'arbre du jardin balançait feuilles et
fleurs dans son souffle.
Un rapace arriva des cieux tourmentés et se
posa gracieusement sur une branche. Après un temps de repos, il aperçu le chat qui agrippait l'arbre de ses griffes.
Le chat l'apostropha : Miaou ! Et continua
son ascension.
Dans sa fierté, le rapace regarda
l'horizon.
Une laie sortit de derrière l'arbre où elle
était entrain de gratter.
Croncroncron. Elle tournicotait autour de
l'arbre, indifférente à son entourage fourrageant le sol.
Ainsi va la vie, on ne melange pas les
serviettes et les torchons, les couteaux et les petites cuillères et pourtant chacun à son utilité.
Allez manger votre soupe avec un couteau
!
Chacun habite, le ciel ou la terre, peut
grimper, voler, transformer...
Parfois on aimerait être ! Mais nous sommes
déjà !
VLM
Chagall
Vous avez vu, le soleil il est au dessus des
couches !
Les linges sales, la crassouille de la
vie.
Plop ! Il est sortit !
Il est fier, le soleil aujourd'hui. Il se
pavane.
Hier, il a compris un truc de
ouf.
Savez vous qu'il y a la dépendance affective
et la co-dépendance. ?
L'autre ! Ben oui ! Évidemment
!
Viens donc, toi, mon p'tit poussin avec tous
tes malheurs que je t'aide et que je m'oublie dans tes limbes obscurs.
En fait, les co- dépendants s'ennuient
sinon.
Il leur faut des geignards, des souffrants,
des drogués, des alcoolos, des malheureux, des pleurnicheurs...*
Heu...je vais peut être m'acheter une télé,
une console et...
Non, ça marchera pas..
Si je claque la porte aux nez à tous ceux et
celles qui ont des problèmes, je vais plus voir grand monde...
Je vais trouver un scan pour les passer tous
au peigne fin avant.
Oui, mais si je
m'ennuie...
Je me fais rire toute seule.
Si tu t'ennuies, tu te regardes dans la glace
!
VLM
* C'est pas contre eux, hein, c'est pour moi,
c'est pour me soigner
Du haut de son rocher, elle se
nourrit.
De la roche elle même, de sa force, de son
histoire.
D'autres hommes, d'autres femmes ont
contemplé cet horizon.
Nous sommes près du soleil et des astres.
Mais la terre et la pierre nous maintiennent, solides.
Puiser l'énergie du haut et du bas pour se
trouver, à sa juste place.
On a grimpé pour se rendre en ce lieu,
enjambé les barbelés.
On a traversé des pays nostalgiques qui n'ont
pu être, qui ne seront pas.
Pour redescendre, on a trouvé le bon chemin.
On a débattu, on s'est soutenues.
Le camp d'Antoune comme un chemin initiatique
fait de souffles et de silences.
VLM
11 avril
Camp d'Antoune
Donner.
Donner trop.
Parce qu'un jour, laissée sur la
touche.
Alors donner.
Donner toujours plus.
Pour dire que j'existe.
Pardonner, je sais faire.
Mais plus donner sans
recevoir.
Je viens d'apprendre le retour d'un père qui
ne m'a rien donné. Qui m'a mis dans les oubliettes.
Bien…
Il lui est arrivé un truc de fou, il s'est
mis dans les oubliettes tout seul.
L'univers se charge de tout.
On me demande : vas-tu aller le voir
?
Non.
Je ne lui donnerais pas une once de mon
énergie.
Je lui ai écrit un mot pour lui dire que je
lui pardonnais, que sûrement, il portait en lui une même souffrance pour avoir laissé une petite fille et un fils, grandir sans père.
Plus tard, il a fui son autre famille pour
des chimères.
J'ai appris que la souffrance n'excuse
rien.
Je me coltine des relations avec des êtres
souffrants. J'ai ce fichu penchant à vouloir soulever leurs voiles obscurs pour qu'ils rayonnent de nouveau. On ne peut aider personne si celui ci ne le souhaite pas.
Inlassablement, j'ai
recommencé.
"Pour toi, je déplacerai les
montagnes…"
Mon cul la balayette ! ( J'adore cette
expression).
J'y réfléchissais ce midi, le visage tourné
vers le soleil. Je prenais en pleine face cette énergie puissante.
Vous pouvez voir votre lumière. Il suffit de
le demander et de vous mettre en chemin.
Vous pouvez être aidé. Il suffit de le
demander.
Vous pourrez être aimé, lorsque vous vous
serez acceptés. L'amour est une eau qui se transvase d'un vase à un autre, sinon, l'un des vase demeure vide et s'assèche.
VLM
Tu as vu la chouette ?
En haut du pignon de la maison, une énorme
chouette en bois.
Bien sûr, dans une si petite rue, il faut se
tordre le cou pour la voir. Même pas sûre que les habitants de l'immeuble l'ait vue.
Pourtant elle veille sur
eux.
Elle se prend le soleil et la lune en pleine
face et fait face à la vierge, c'est vous dire si elle a des sources énergétiques puissantes !
Moi, c'est le soleil, l'eau, la lune, la
beauté, les nuages, les oiseaux...
Je vais devenir impératrice. Je l'ai décidé
ce matin.
Comment ? Sûrement en lâchant prise. Pis en
faisant ce qui me plaît. Je crois .
VLM
10 avril
Photo: Eileen Leray
Focus.
Sur la beauté de la vie.
Le bruissement de l'eau, le cri du canard, la
couleur du ciel, trois petits nuages.
Le soleil est déjà trop chaud dans mon
dos.
On entend une fanfare au
loin
Poum tchack poum.
C'est simple parfois, la
vie.
VLM
9 avril
Il n'y en a qu'une et c'est la
bonne.
Plus besoin de protections, de carapaces, de
s'engoncer comme un cosmonaute.
Le premier pas est lunaire.
On n'y voit pas grand chose devant
soi.
On y va.
On a confiance en soi et en
l'univers.
Elle brille.
Elle est unique.
On ne se perdra pas dans la
confusion.
C'est clair, non.
On laisse derrière soi les
minuscules.
Les je bouge pas sinon bobo.
On met sa grande robe de
lumière.
Notre coeur éclairera la
route.
VLM
8 avril
Aujourd'hui, j'ai été m'occuper du
poulailler. Je voulais m'assurer de la profondeur de chaque piquets. Si rien n'avait été soulevé, creusé, tordu.
Sacha m'aurait dit que je me donnais bien du
mal pour des poules.
La blanche dormait au soleil pendant que les
noires caquetaient entre elles plus loin.
Enfin..,.je ne sais pas si elle dormait. Elle
ne fermait pas les yeux.
Je me suis demandé, si les poules rêvaient.
C'est idiot comme question m'aurait dit Sacha. Mais Sacha n'est plus là.
Parfois, le chien jappe et gémit. Il rêve,
non ?
À un bon nonos trouvé par mégarde ou au bon
rôti familial, ou bien à une course poursuite avec le chien Pitou.
Mais non, il ne rêve pas. C'est juste un
chien, m'aurait dit Sacha.
Heureusement, Sacha n'est plus
là.
Il m'aurait dit aussi, qu'après la mort, on
ne rêve plus. Que le rêve ne sert à rien. Ceux qui interprètent les rêves sont de sombres imbéciles.
Je crois que c'est Sacha, le triple
idiot.
Je ne sais pas si les poules rêvent, mais
celui de la nuit dernière résonne encore en moi.
Et les rêves qui résonnent sont toujours des
pistes à saisir. Ils ont toujours un message à nous délivrer.
VLM
6 avril 2023
Dans sa grotte, la vieille femme touille sa
marmitte. La grotte est sombre. La lumière ne vient que du visage de cette vieille femme. Sa présence est la seule lumière.
Je viens parfois la visiter lorsque j'y
pense, lorsque le besoin est grand.
Celà ne fait pas très longtemps que je la
côtoie. Elle m'est restée cachée depuis plus de cinquante ans.
Parfois elle s'assoit. Place ses mains en
offrande comme une prière. Son petit visage ridé se plisse d'un sourire.
Quel beau sourire lorsqu'elle me reçoit
!
Elle est toujours là, patiente. Elle répond
peu à mes sempiternelles questions. Elle me laisse chercher, toujours souriante.
Aujourd'hui, je lui rends visite et ce n'est
plus cette petite bonne femme ridée que je retrouve, ni une grotte sombre.
Une fenêtre ronde et lumineuse éclaire la
grotte d'un beau rayon orangé.
Il éclaire la place de la vieille, mais ce
n'est pas elle qui s'y tient.
C'est une petite fille. Cette petite fille,
je la connais bien.
Elle a le même sourire que la petite vieille.
Elle se chauffe au rayon unique de cette fenêtre ronde.
Elle ne se tourne pas vers moi. Elle ne sait
pas que je la regarde.
Il n'y a rien à dire.
Je me reconnais.
Très vieille ou très jeune, je me
reconnais.
Cette grotte est la mienne.
J'ai trouvé la lumière et toutes les femmes
que je porte rayonnent de joie.
VLM
Je veux...
Suivre le chant des oiseaux.
Entrer là où leur musique
m'appelle.
Je regarde ce tas de bras qui se lèvent et
grouillent dans la fosse : moi, moi, moi...
Non.
C'est moi d'abord et mon chant
intérieur.
Mon champs intérieur.
Ma terre.
Mon ciel.
Mon monde.
Ma peau.
Mes os.
Mes tripes.
Mon coeur.
Mon âme.
Libre.
VLM
C'est marée basse.
Des nuages passent.
Ils s'en iront demain.
Le voilier est au loin. Il ne partira pas de
sitôt.
Le soleil aussi.
Profiter...du rien.
Les mains dans le sable, j'égrène les
grains.
Je cherche un coquillage.
Je le mets dans ma poche.
Accroche tangible.
J'observe les alentours.
Le vent. Quelques mouettes.
Presque rien et tout à la
fois.
Pas l'habitude.
Mon esprit déambule.
Il lui faut respirer.
Le mettre au calme.
Plat, comme cette eau sans
vagues.
VLM
Artiste : Catherine Bisiaux
Elle aimait trop.
Elle aimait mal.
Elle ne s'en veut pas, c'est
ainsi.
Elle est partie dans l'atelier des coeurs
dysfonctionnés.
Elle y apprend la liberté
Elle y apprends à s'aimer.
Peut être que le risque est de ne plus jamais
avoir d'amoureux ?
C'est un risque qu'elle
prend.
P't'etre que son petit cœur est trop complexe
à réparer ?
Elle voit bien que le réparateur tire un peu
la langue sous l'effort.
Allez, là c'est un qui lui a dit qu'elle
était une sacrée connasse et qui lui a serré le kiki : Un coup de bistouri.
Et celui ci qui lui a dit qu'elle était moche
dès la naissance : Opération à coeur ouvert.
Ah, pis le p'tit dernier qui l'a planté à
Paris, alors qu'il lui avait demandé d'y aller. Elle avait tout bien préparé pourtant.
Ben oui, faut toujours qu'elle en fasse trop
celle-ci.
Allez, un boulon, des vis, elle a eu son
coeur piétiné de rejet, d'abandon, de colère.
Elle pleure, ça rouille sous ses
yeux.
Allez un p'tit pshitt. On essuie
tout.
Bon, ma poule, je te requinque, mais pendant
un p'tit temps, faut mettre de l'huile et renforcer la zinguerie en t'aimant devant ton miroir, ok ? Finis les conneries.
VLM
Chagall
Est-ce qu'un oiseau pense à l'air qui le
porte ?
À la branche qui le supporte
?
L'oiseau ne tombe.
Il n'imagine rien. Il sait.
Bien sûr, il y a des jours de
tempêtes.
Il y a les prédateurs.
Et parfois il se fait
prendre.
C'est ainsi.
Des fois, même, un petit ver passe sous son
bec et couic.
Ils savent.
Dès aujourd'hui qu'ils doivent préparer le
nid.
Une brindille, puis deux, puis dix, des bouts
de rien, de ch'nille. Ils veulent un nid moelleux qui portera le poids de leurs oeufs.
Ont-ils un regard vers le soleil qui se
couche ?
Ont- il remarquer le changement d'horaire
?
Que nenni !
S'en fichent.
Il n'y a que moi, à cet instant, qui me dit,
quelle chance, à 19h30, de laisser mon regard capturer ces ombres et ces lumières.
VLM
29 mars
On nous dit qu'il faut nous
élever.
Mais jusqu'où ?
Jusqu'où pour que de leurs nids de coucous,
ils ne nous atteignent plus des leurs flèches ?
On nous dit de nous ancrer.
Mais à quelles profondeurs faut-il aller pour
ne pas se faire dévorer ?
On tente de trouver le juste équilibre entre
terre et ciel, mais y'a toujours un couillon pour se prendre pour un champion de bowling.
Heureusement, ils ont pas un sou de jugeote
et ils tirent avec un œil.
Hep ! Nous, on veut du soleil ou
des bisous sous la lune. Pas de nous demander de panser des
blessures grandes comme le gouffre de Veryovkina ( situé en Géorgie, soit disant le plus grand du monde selon Google - 2212 m).
Et oui, ça demande un tit effort d'aller vers
le soleil. Ça demande de se coltiner ses ombres bien en face. Les siennes et celles qu'il faut aller chercher loin, loin, loin pour, en plus, s'en délester car on se rend compte qu'elles ne nous
appartiennent pas.
Mais savez-vous qu'on y gagne plus qu'au loto
?
Connaissez- vous cette joie ineffable d'avoir
un coeur sans entraves, de retrouver votre âme belle et légère comme un ballon d'hélium ?
Et si on essayait tous ?
Ok, la perchée, encore autre chose à nous
dire ?
VLM
La terre gronde.
Les âmes gémissent.
Les nuages s'amoncellent.
Nous nous devons de redevenir les magiciens
de nos vies.
Nous devrons réconcilier la terre et le
ciel.
La terre nous porte.
Nous la gratterons jusqu'à ce que nous en
sentions la chaleur dans nos corps refroidis.
Et le chant du monde ondulera jusqu'à nos
cœurs en berne.
Les pierres, les plantes, les arbres, les
bêtes, joueront avec nous la symphonie de la renaissance.
Nous faisons partie de ce tout immense. Nous
n'en sommes pas les dieux.
Seuls nous mourrons.
Tous ensemble, nous
créerons.
Encore faut-il que nous sachions être humbles
et revenir à notre place de co-créateurs de la magnificence en prenant soin de cette énergie vitale qui habite tout être et toute chose.
Les oiseaux le savent et le chantent
par-dessus le ciel.
VLM
La petite fille s’approcha du vieux monsieur.
Il était grand et maigre et son regard était vide derrière de grandes lunettes opaques.
Ce matin, sa maman avait peigné ses cheveux,
et ses boucles anglaises étaient serrées en deux tresses dégageant bien son petit minois rieur.
Viens dire bonjour à Pépé Gégène ! C’était la
grand-mère, qui d’une manière un peu rude, l’a poussait dans le dos.
Le pépé prit le petit visage entre ses mains.
Il toucha ses yeux, son nez, palpa les cheveux et les lobes d’oreilles.
C’est Véronique.
La petite fille l’embrassa et se laissa
conduire vers la pièce où les cousins cousines jouaient entre eux. Comme elle “n’était pas de la famille”, elle se mit dans un coin et se fit toute petite.
Je me souviens aujourd’hui, de ce vieux
monsieur qui prit le temps, de me toucher et de me regarder de son regard intérieur et de me nommer.
VLM
Hé, pitchoune ! De quoi as tu envie ? Une
glace à la fraise ?
Non ?
Quoi ?
De rêver ?
De vivre ton rêve ?
Bon...
Attends, je me pose...
Ah oui, on te l'a un peu dézingué ton
rêve...
Tu te souviens quand on chantait avec pour
micro, le piquet de tomates ?
Ou...quand on jouait à la course aux
escargots ?
Ou...quand on creusait le bac à sable pour en
faire un grand bateau ?
C'est ça ?
Pas que...
Ah, oui, les grands, les autres ils ont été
un peu méchants...
Ils ont dis que tu étais un peu trop rêveuse,
pas assez si, pas assez ça...
Toujours la deuze, la troize, pas la
preum's
Ok...
Et si on devenait notre propre
preum's
Qu'en penses-tu ?
C'est un peu égoïste ?
Ben tu sais, la gosse, j'crois
pas.
Ça te dis de nouveau de chanter, de danser,
d'écrire des âneries, d'aimer, de chatouiller, de gratter, de sautiller ?
Tu crois pas qu'il y en a qui seraient
contents de le faire avec toi.
T'es sûre ?
Oui, je suis sûre.
VLM
Peinture: Miro
Repos
profond
arrêter le mental qui n'arrête pas de
faire
gnagnagna et si et ça...
Rien
Ferme ta gueule.
Être là.
Se vautrer dans les draps
faire une niche sous la
couette.
Rire.
Manger des trucs quand il y a
besoin
Ne pas se forcer.
Boire
Et glouetglouetglou
pour éliminer ce qui reste
encore
les débris, les petits
restes.
S'aérer
se prendre la nature en pleine
figure
laisser les oiseaux nous
dire
et le chant du vent.
Réalignement
ne rien forcer.
Être.
VLM
Photos: Jaume llorens
J'ai une foi qui n'a pas de
nom
Elle est mienne.
Je crois en une puissance et une énergie
infinie d'amour pur qui habite chaque être, chaque pierre, chaque goutte d'eau.
Si nous avions réellement conscience de cet
infini puit de résilience, de force vive, et bien, nous serions dans cet au-delà qui n'a pas de nom.
Tenter de mettre un nom,
enferme.
Tenter de happer cette vérité pour en faire
des dogmes, des religions, n'est pas un mal en soi, mais elle enferme, sclérose, éteind la flamme vive de cet amour sans fin.
Chaque religion détient une toute petite
parcelle de vérité. Elle est une des facettes de cette grande boule lumineuse qu'est le grand tout. Elle n'a pas tord, mais trop souvent, enferme le flux, la vie qui ne peut être
retenue.
Je ne sais rien et je sais
tout.
J'ai la puissance divine au creux de chacune
de mes cellules. Toi aussi.
En suis je consciente ? Et toi
?
Pas toujours. Il nous faut, Homme, puisqu'il
nous a été donné une conscience, retrouver l'état naturel d'une pierre, d'une fleur, d'un brin d'herbe, qui seulement est.
Être.
Aimer ce que nous sommes.
Vivre notre vie d'humain en n'étant sûrs de
rien.
Notre petit nombril n'est rien face à
l'infini, mais nous en sommes une partie non négligeable, dont il faut prendre soin, comme de chaque être et bien de cette terre, de l'univers où nous sommes.
Nous nous devons de réparer à notre mesure,
le mal fait à cet amour là.
Et il ne nous ai demandé juste, de faire
notre part, de notre mieux.
Juste.
VLM
17 mars
Petite souris a trouvé un
fromage
Miam mioum
Succulent !
Le lendemain
Un nouveau fromage l'attend
Quelle aubaine !
Le surlendemain
Encore !
Chouette !
Le jour d'après, elle a trop hâte
!
Elle voit le fromage, se précipite et bim
!
Un couperet tombe sur ses
pattes.
Aïe !
Ça, c'est pas rigolo.
Elle pleurniche un petit
peu,
s'en retourne à son nid.
Le lendemain, elle a oublié qu'elle avait eu
mal.
Elle ne pense qu'à la douceur de son
fromage.
Et pendant quelques jours elle s'en délecte
les barbichettes.
Et encore une fois, et une troisième fois
jusqu'à ce qu'un jour elle comprenne que ce petit jeu, est le jeu de la mort.
Ce dernier jour là, elle a bien failli y
passer.
Au fond de son nid, petite souris dors
tranquille. Demain, elle ira casser quelques graines et s'apercevra que la vie est belle autour de chez elle, même sans fromage.
VLM
16 mars
Viva la Vida
Et tape la galoche
Retournement et réussite
Oh que c'est beau
Nique les vampires
Il est toujours temps de
Quitter la place
Une fois deux fois dix fois
Et une dernière fois
définitivement.
VLM
Belle es tu l'amie.
Toi qui prends et reçois
le tout, avec gratitude.
Tu es là.
immuable.
Au travers des années,
avec le même rire,
avec la foi de l'insondable.
Je peux tout te partager,
nos vies sont des échos.
J'aimerai être là à ton dernier
souffle
ou que tu sois là pour le
mien.
Merci d'être.
VLM
15 mars 2023
VAV
Je suis un mât
Alignée
droite
debout
VAV
Je suis sidérée
d'être à même
de respirer d'un souffle profond et
tranquille.
VAV
C'est le résultat de mois en mois
d'affrontements
de recherche de vérité
J'ai été jusqu'au bout du gouffre les armes à
la main.
VAV
Ne jamais baisser les bras
il y a une sortie lumineuse au bout du
tunnel.
VAV
Je te porte au ciel
pour que toi aussi
un jour
VAV
Je dors
Je ne porte plus le poids du monde sur mes
épaules.
Je vais droit dans la lumière intense d'un
bonheur que je me dois.
VLM
14 mars
Merci à mes enfants ( une pensée à Doudouce
qui a sonné les cloches.
Merci à l'amie de Claire
audience
à mes ami(e)s et mes allié(e)s du.ciel et de
la terre.
9 mars
Se faire planter
Se faire annihiler
N'être pas assez
Ne pas compter plus
qu'une simple serpillère
Même qu'une simple mouche
Peut être même que la mouche
elle compte plus.
Au moins elle fait pas chier la
mouche
à appeler
pour savoir
pour arranger
pour prendre soin.
Elle est moins conne la
mouche
d'attendre quelques miettes
On ne peut combattre un gouffre qu'en lui
tournant le dos pour au moins se sauver soi même.
Fallait-il que les choses se répètassent pour
que je conprenasse ?
Que je ne suis plus capable
de
VLM
En cette #journeedelafemme
Un texte personnel, cru, avec ma vérité,
dépouillé de tout esprit de vengeance.
Pour se choisir.
Lien vers le
texte
A partager si vous le voulez.
De plus en plus de bacs et de carrés d'herbes
sont investis à Paris comme de petits jardins.
Le magnolia est en fleur et les primevères
attirent l'oeil au milieu des tours bétonnées.
Des oiseaux niches et y trouvent leur
compte.
Le compostage est de mise à certains
endroits, même si on dit que ça attire les rats.
Les rats doivent vivre
aussi.
Malgré le bruit du périphérique et les
clameurs des êtres en colère, pancartes brandies vers le ciel, la course des nuages ne cesse.
VLM
Ce que j'aime avec mon amoureux c'est jouer
avec lui.
On redécouvre des tas de jeux pis on en
invente.
C'est tout simple la vie
parfois.
Une fleur
Un caillou
Un bisou
Un film
Une bière
Un câlin
Un bisou
Un caillou
...
Se tenir par la main
Regarder les chats et les
oiseaux
Rire
Surtout
Rire.
Pis les bisous.
C'est important les bisous.
J'ai tout le temps, entre temps d'être une
adulte.
J'ai toujours hâte de revoir mon
amoureux.
VLM
Je suis l'arbre d'or.
J'ai survécu aux incendies de ma
vie.
Il m'est demandé de ne rien vouloir
retenir.
De ne pas aller chercher dans les
cendres
à coup de pelle
ou en creusant de mes mains
nues.
Ce qui reste, ressortira lui
même.
Mais surtout,
la vie renaît à mes pieds,
autour de moi
et ce n'est pas de mon fait.
Je ne peux pas tirer dessus pour que ça
pousse plus vite.
J'ai semé.
J'ai pris tous les paquets de graines où il y
avait marqué AMOUR, PARDON, DOUCEUR, JOIE
et plein d'autres aux noms joyeux et quasi
illisibles dans ma boîte de résilience
et j'ai semé.
La pluie, le vent, le soleil, la terre, sont
incontrôlables.
Le semeur se doit d'être
patient.
L'arbre d'or se doit de se
reposer,
de se nourrir des éclats de soleil et de
lune,
de faire remonter de ses
racines,
la force.
VLM
Photo : l'arbre d'or de Brocéliande
Tu te mires.
Tu dis que tu es amour et
pourtant
ton coeur est verrouillé à double
tour.
Entends tu le son de ma voix
?
Hou, hou, je suis là !
Il ne me revient que le sifflement des milans
dans le ciel.
Tu ne connais même pas mon
nom.
Tu ne m'appelles pas.
Tu plonges le regard dans ton propre
abîme.
Ton puit sans fond.
Plus rien n'existe d'autre.
Je suis là pourtant
près de toi
Ne sens tu pas ma présence ?
Je suis
moi aussi
reflet de l'âme
miroir du son.
Je suis.
Je suis
coeur et âme
offrande.
Je suis.
Je renvoie
de la vibration
et des ondes.
Je suis née pour déverrouiller les coeurs
cassés
remonter les mécanismes
oubliés.
J'ai un nom.
Écho
je suis.
Tu es libre de plonger
ou de me regarder
de dire mon nom
et de tendre ta main.
Je la prendrai doucement
et nous irons sur le chemin.
Dresse les yeux vers le
ciel.
Regarde la course des
nuages.
Les milans volent haut
aujourd'hui.
VLM
Peinture John William Waterhouse
Tout nous paraît bien lisse à la
surface.
La beauté des lignes balayées par les
nuages.
Le monde du ciel happe mon
regard.
L'horizon est ma route.
Dessous ?
Je sens bien que ça gronde.
Sous les tumulus peut être y a t'il des
navires, des trésors, des morts qui furent des vivants remplis d'espoir.
Dessous, c'est la force.
Ce qui nous lie, nous relie, nous tient
debout.
Le monde ancestral.
L'au-delà appelle.
Et le dessous équilibre.
Nous marchons en lisière des deux mondes sur
la crête. Les bras ouverts pour ne pas tomber ou prêt à nous envoler.
VLM
De quel air es-tu fait ?
De celui que brasse les moulins à vent
?
De quelle eau es-tu faite ?
De celle qui stagne au fond des marais
?
Peu importe.
Tu es.
Le type court pour échapper à ses agresseurs
et toute sa vie, de peur, il ne cessera de courir.
Massamba, arrête toi.
J'aurai voulu essuyer la sueur sur ton
front.
Elle accourt, son cancer en
bandoulière.
Sa fille fait du théâtre. Vous comprenez,
c'est une artiste ! Et puis, c'est ma fille. Il faut bien que je l'aide jusqu'à découvert.
Tu es seul et tu envahis la pièce de ton
ennui. Tu aimerais juste entendre le rire d'une voix amie. Tu engloutit pour te remplir. Tu finiras bien par éclater, non ?
Mais de quelle eau sommes nous fait
?
Liquidez-moi de cette sombre réalité où nous
tendons si mal la main.
J'ai dit non à une carte de bus pour ne pas
être envahie de demandeurs de cartes de bus.
Tu choisis : entre la carte de bus ou ton
aide alimentaire. Tu choisis de bouffer ? A ben t'iras à pied.
C'est pas si simple, bien sûr. Y'a une
histoire derrière.
Mais je me mets à la place de cette
mère.
Je suis faite de la même
eau.
Je suis faite du même
souffle.
Et ce soir je m'endors
tranquille.
Je ne culpabilise pas, non, mais j'ai
conscience de ma vivance et de ma chance de ne pas avoir à mendier une carte de bus.
On me dit, des fois, qu'ils exagèrent, de
frapper à toutes les portes. Mais que ferais tu, toi si tu avais faim ?
Le petit mec, aujourd'hui, qui est venu
demander, ça fait un mois qu'il ne bouffe que du riz, parce qu'un trou du cul de patron d'intermarché a voulu l'exploiter et qu'il a dit NON.
Il a perdu 7 kg le p'tit
mec.
De quel air suis-je fait pour que les moulins
continuent de tourner, pour que le blé devienne pain et que le pain soit partagé ?
De qu'elle eau suis-je faite pour abreuver
cette soif de justice et de fraternité ?
Un petit brin de paille qui dérive au gré du
vent.
Une brise, une goutte d'eau, une brume, un
ciel d'orage, un océan.
Tu es.
VLM
Peintre : V.Van Gogh
Les rêves....
Cette nuit j'en ai fait un chelou sur un chat
d'un gars que j'hébergeais bien gentiment.
Le chat faisait pipi
partout.
J'ai une sainte horreur de l'odeur de pipi de
chat.
Mais bon, qui aime ça ?
J'essayais de le mettre au dessus d'une
litière. Mais le chat, c'était comme s'il avait une fuite. Ça coulait, ça coulait.
Je me suis réveillée. Depuis, je ne dors
plus. Donc je finis ma nuit à vous écrire ce texte de ce rêve pas très glamour.
Je sais d'où me vient ce rêve. Je suis entrée
récemment dans une maison où ça sentait fort le pipi de chat.
Je me suis demandée si les gens avaient de
l'odorat ?
On me dit: on s'habitue.
On peut s'habituer à ça ?
L'enfer.
Je me suis réveillée et j'ai trouvé ma
solution. Dire au type et à son chat pisseux de trouver une autre crèche.
On trouve toujours la solution quand on se
réveille.
Peut être que le monsieur à qui j'ai emprunté
la photo, ne va pas comprendre le lien avec le texte.
J'ai beaucoup aimé cette peinture, n'allez
pas croire le contraire. ( Je ne partage que ce qui me touche). Elle me fait penser au monde du rêve et ce qu'il nous en reste chaque matin.
En effet, ce n'est pas la teneur du rêve qui
compte.
C'est cet état entre ce qui pourrait
apparaître et qui reste dans le brouillard.
Le monde des rêves reste un monde flou,
incontrôlable. Il ne nous en reste souvent que des petits bouts dont on ne sait que faire.
(Du pipi de chat pour
aujourd'hui , c'est bof)
VLM
Peinture Pascal Pihen
On me dit
T'écris quand même des trucs
dur.
Est ce que ça va ?
Ben, écoutez,
oui, ça va.
Dans votre tête, c'est toujours linéaire
?
C'est l'horizon plat avec le soleil qui se
lève et se couche chaque jour ?
Whaou !
Heu, moi c'est pas ça...
Alors, oui, j'avoue, je sors juste de 3
années durailles.
Comme me disait un ami
Moi, à côté de toi, j'ai un passé
léger...
Comme qui dirait
J'ai gravis la montagne et je suis
redescendue de l'autre côté en glissant un peu sur les fesses.
Bah évidemment, j'ai quelques bleus où
j'pense et de la poussière sur le froc.
Alors, je fais attention où je m'assoie et
parfois je fais Aïe. Normal quoi.
Mais, moi, ça va.
En fait, on me dit que je viens de dénouer un
noeud karmique, un truc vieux, ancestral, qui plombait l'atmosphère.
C'est d'la balle que ça tombe sur moi, pas
vrai ?
Bon, trêve d'écriture
sardonique...
Je marche à nouveau dans la
plaine.
Le vent balaie le ciel.
Si il pleut, je me trouve un petit dolmen en
bord de route où on peut se tenir à deux.
Parce qu'à deux, c'est
mieux.
Et puis parfois je suis seule, mais j'ai
appris à me reposer et puis avec moi, j'ai les mots.
VLM
#ecriture #spiritualite
Artiste : #ericnieder
Je suis baba
devant la pierre.
La force de la pierre.
Sa ténacité.
Elle résiste longuement aux
avaries.
Elle se laisse pousser, rouler,
effritée.
La végétation s'immisce, tente de la
recouvrir.
Tendre, elle se laisse
faire.
Mais elle est là.
Surplombant le temps.
Base de nos fondations.
On peut compter sur la pierre pour s'assoir
et se reposer, nous rendre la chaleur de la terre et du ciel, nous protéger.
Chaque fois que je vais dans un nouvel
endroit,
je prends, dans ma main, un morceau de pierre
de cet endroit.
J'en puise l'énergie.
VLM
Rendre de ce qui nous meut
Par des mots, des coups d'pinceaux, une
arabesque...
notre humanité dans son
essence.
Ne pas nous prendre pour la 8eme merveille du
monde.
Le ciel est le ciel
Les nuages passent.
L'herbe redevient tendre
Le soleil et la lune continuent leur
show.
Tout celà vit
Le moindre caillou est constitué du
vivant.
Nous ne sommes que de petits
rabougris.
Mais nous sommes aussi, puissants, car il
nous a été donné le pouvoir de créer.
Il nous est demandé d'embellir le monde,
chacun à notre mesure.
Il nous sera demandé :
Qu'as-tu fais, toi, pour embellir le monde
?
VLM
Vincent Van Gogh
Pont sous la pluie
Marcher
avec légèreté
c'est pas le plus grand fort de mes
voisins.
De 5h du mat à minuit ils cavalcadent dans
les escaliers.
Ils font un concours à celui qui les usera le
plus vite
ou à celui qui dégondera la porte le
premier.
Faudra dire aussi à la proprio que c'est
dommage d'avoir fait de si jolis travaux mais d'avoir oublier d'isoler les planchers. L'eau gèle sur mon parquet. Et lorsque je mets mon froc le matin, j'ai l'impression d'enfiler un
frigo.
Bon, c'est pas pire que l'OPAC qui détruit de
vieux immeubles et reloge des familles dans des passoires thermiques. Elles payent 800 balles tous les 2 mois en plein hiver en se chauffant à 17°.
Du coup, elles se chauffent
plus.
Ah ben dique donc, c'est pas très poétique ce
que tu écris aujourd'hui ! ( Imaginez-vous Bourvil qui parle )
Comme je suis un peu dans la ralouillerie ce
soir et que j'en ai une jolie liste pour mon ex, la notaire d'Allegre, la gynéco d'Issoire ou celui de l'hôpital du Puy (et j'en passe et des meilleurs), je lève une patte et je
jacasse.
Je m'en va à la pêche à la grenouille pour
chanter avec elle "Croa moa je t'adÔre mon Diyeuu !"
Moa aussi mon Eros préfericos. Fais moa
l'AMUUur, pas la guerrreu !!!!
Aïe aïe tchic tchic tchic aïe aïe aïe
!
VLM
Ce matin
7h30
je croise Maria.
Maria me croise
et me prends dans ses bras
2 fois
elle me serre.
Rayon de soleil
auquel je vais repenser
toute la journée.
Chaque personne est un
cadeau
tu es un cadeau
et j'en suis un
aussi.
Merci Maria
d'avoir été le mien
aujourd'hui.
Justesse et justice.
Oiseau ailes repliées
cherche nid douillet pour se
réparer
sans se poser de questions
sans avoir à attendre chaque
jour
une pitance de mie mouillée dans du
lait.
Fluidité.
Ce qui est fluide coule de
source.
J'ai demandé à la source
d'extraire de ma terre la racine qui me
vrille l'âme et le corps.
Celle qui l'entrave et m'empêche d'être
libre.
Je la vois lorsqu'au kiné j'essaie d'écarter
les bras.
Je vois cette racine profonde qui ne
m'appartient même pas.
Je tire
Je tire.
Mais on me dit
Laisse, ce n'est pas de ton
ressort.
Concentre toi sur la
lumière.
J'affronte mes peurs, je pleure de ne pas
être assez et de trop donner.
Je voudrais être humble et forte à la
fois.
De tout celà, je baisse les
bras.
Justice et justesse.
Peurs infondées.
Aller vers la lumière c'est affronter ses
ombres
ses bassesses, sa
vulnérabilité.
C'est plonger, mais aussi
penser à remonter.
Merci Maria de m'avoir serré dans tes
bras.
VLM
Le coeur est vert tendre, le vert de la
renaissance.
Hé là ! Tu me dis que le coeur est vert ?
Tout le monde sait qu'il est rouge !
Ah, bah, comme tu veux tu choises. Pour moi,
il est plutôt vert.
Un jour, j'ai rencontré un homme violette et
tout de suite j'ai pensé à ma mémé, car c'était son odeur.
Il y eut un matin, le sunrise d'une aventure
ascendante, la naissance d'un amour plein et ça tombait bien car il aimait les Arlequins.
On s'envoyait des coeurs rouges comme tout le
monde, des gros et des minuscules.
On ne se sentait pas ridicules. On
s'aimait.
C'est alors qu'on a glissé sur une plaque de
bleu pétrole, peut être parce qu'on avait fumé trop d'herbe folle. Et voilà que là-haut, les fils de nos coeurs rouges se sont tous empêtrés. Ça a fait des nœuds bien serrés. On a eu beau tirer
doucement, tout doucement pour les désemmêler, il a fallu les casser pour s'en tirer.
Oui, mais le coeur vert ?
J'y viens !
Je me suis assise dans mon chez moi. J'ai
fermé la porte à double tour et j'ai laissé le noir m'envelopper tout autour.
Il y eut le sunset juste avant le déclin et
je gardais cette lueur couchante comme unique couleur lancinante.
J'ai retenu mon souffle longtemps en apnée de
tristesse puis j'ai inspiré fortement.
Puis expiré. Comme un énorme soupir, (pas
comme lorsqu'on souffle la bougie) et j'ai recommencé encore, encore, encore, encore et encore.
Et petit à petit les autres couleurs ont
réapparu.
Le rouge des profondeurs de la terre, du
magma, du premier jour, de la naissance.
L'orangé de la jouissance, du désir de vivre
qui revenait.
Le jaune de la confiance comme celui du
mimosa relié à cette odeur inoubliable et tenace.
Et le vert, le vert du coeur. Celui,
transparent comme l'herbe et la feuille, laissant passer le soleil qui nourrit. Où l'on peut s'allonger et se laisser bercer.
Là, j'ai recommencé à me tenir debout et à
regarder vers le haut et voici le bleu du ciel.
Je me suis remise à chanter et le bleu, le
bleu indigo de la nuit profonde sous les étoiles m'a fait danser.
Et de nouveau la vie,
ce que je suis,
cette multitude de couleurs.
Parce que, oui,
il y eut la pluie,
sous un ciel plomb, l'orage, la grêle et le
tonnerre….
Puis, tout bonnement,
juste,
un rayon de soleil.
Et sur la route,
j'ai arrêté la voiture,
je suis sortie
Il y avait cet arbre
dedans, ça fourmillait de
vie.
J'ai retrouvé la douceur de ses mains et la
bonté la douceur recroquevillée dans un coin.
J'ai soulevé le drap rose paillette
*
Je me suis couchée contre son ventre doux et
chaud.
Tu sais j'ai envie d'aller
loin.
Plus loin ?
Encore plus loin.
Quoi ! C'est fini ?
Ben non y'aura la suite plus tard, j'suis pas
devin !
Et le coeur ????
VLM
Chagall l'arbre de vie
* Clin d'oeil à Jojo
Le temps passe.
Les châteaux s'éboulent
lentement.
On restaure quelques pans,
qui, seuls sur leurs monts
en imposent.
Ils guettent de loin leurs
adversaires
Polignac ou Mercoeur
Ils jubilent du moindre
éboulement
Ainsi le monde est fait.
Plus de chevaliers
de dames à sauver.
Les villages en contrebas, se
meurent.
Reste des ombres et les personnes
âgées.
Les jeunes passent en
touristes.
Revenir sur ces terres sans
nostalgie.
Le grand exercice du moment étant de se
centrer sur le présent.
J'entends bien la voix de mes petits
orphelins de jeu me souffler des bêtises à l'oreille. Mais ils se sont egayés sur d'autres terres.
Je tiens la main de mon preux chevalierJolan
et de l'autre, il tient son épée de bois.
Petite silhouette contre le pan du haut
mur.
Gardien d'un futur en point
d'interrogation.
C'est un lieu dont l'énergie
m'apaise.
Là où l'azur surplombe les
brumes.
Là où le milan défie les cimes des pins de
son sifflement.
Là où je retourne parfois pour faire un
voeu.
VLM
Tôt ou tard
on va s'envoler.
Je ne sais pas vous, mais moi, j'ai
hâte.
Il paraît que le vol est en
nous.
Que nous en avons le souvenir
ancré.
Moi, j'ai toujours rêvé de voler en
nageant
Je brasse l'air.
En ce moment, je me prépare au grand
voyage.
J'essaie d'aimer les gens et le monde comme
ils sont en conscience
En regardant chaque chose dans leur
quintessence.
Je me frotte à mes limites, à mes
impuissances.
Je vois ce qui me heurte. Je me sens caca pas
prête de voler.
Genre : plutôt piqué, retour et écrabouillage
dans la bouillasse.
Je vais chercher ceux qui se sont déjà
envolés.
Je les rappelle, un par un.
Bon, ok, j'ai pas été très cool avec
toi.
On reprend le contexte tous les deux. Parce
que l'autre non plus, pour lui c'était pas facile.
Des fois, je me repose.
Seule.
Et j'imagine que je vole.
Ça doit être merveilleux.
Des fois je me repose
entre tes bras
Je suis bien.
C'est doux.
Comme dans du duvet.
Et pis des fois
Je vais à la manif et je fais des crêpes pour
Jojo.
Et c'est très bien !
VLM
Photo : Jaume Llorens - Fotografies
Ce pot de soleil, c'est mon
quotidien.
J'ai la chance inouïe de vivre, de travailler
avec des personnes extraordinaires.
Des gens debouts.
Ils se tournent chaque jour vers le soleil
pour en suivre sa course.
Ils rayonnent de sa chaleur autour
d'eux.
Ils ne ménagent pas leur temps et se battent
pour une seule chose.
La justice et l'amour.
Ils se lèvent chaque matin et se couchent
chaque soir en espérant faire et avoir fait de leur mieux.
Ils croient en moi et c'est
bouleversant.
Merci.
Ce que j'aime
c'est l'ivresse hors du
monde
tout en sachant que tu me
tiens.
Ce que j'aime
c'est laisser le tourbillon
me transporter comme une feuille vers le
ciel.
Ce que j'aime
C'est de laisser gens et
lumières
devenir rires lointains et
chimères.
Ce que j'aime
C'est me laisser pénétrer par les
sons
entre tes mains et ton
regard.
J'aime la pulsation.
J'aime le tendre.
J'aime la vibration.
J'aime ce qui tremble.
J'aime le fragile.
J'aime le doux.
J'aime le subtil.
J'aime la joie
de nos 2 coeurs
J'aime leur danse.
VLM
Dessin: Salvador Dali
C'est drôlement raide
de regarder sa sombritude dans les
yeux.
Ah ben voilà, t'a encore fait des tiennes
!
Grosse patate va !
Elle est où ta lumière, là ?
Merdouille de merdouille.
Va falloir me redresser ça vite fait
!
Prendre des mesures
draconiennes.
Moi, j'aurais voulu être un
ange.
Avoir tout parfait.
Les bons mots
L'amour pour tous
L'équilibre
Ne jamais faillir.
Caca prout
J'y arrive pas
J'ai envie de me mettre des baffes à tour de
bras.
Des excuses, j'en ai bien.
C'est comme les miettes au fond de la poche,
on en a toujours.
Je vais aller m'coucher.
Y'a que ça à faire.
Mettre la tête sous l'oreiller et
s'cacher.
VLM
PS: j'espère que je vais faire un joli rêve
de nuage Chantilly porté par une tige printanière. ( Ça, c'est juste pour faire un rapport avec la photo )
Hier, c'était ma fête.
On ne me l'avais jamais vraiment souhaité.
Pis cette fois, j'ai eu une cohorte de bonne fête Véro.
chouette !
Peut être parce que j'assume mieux qui je
suis ?
J'sais pas, j'ai pensé à ça.
Mon corps, je me suis enfin dit, faut faire
avec.
Mon prénom, je me suis toujours dit que
c'était un prénom de surface, comme mon corps. Ça ne matchait pas avec l'intérieur.
Mais je suppose que c'est un sentiment
universel.
Hier, j'étais avec mon
amoureux.
J'étais drôlement bien.
Avec lui c'est comme si
Comme si on f'rait mine que
Comme si youpala la vie
Mon corps exulte et mon coeur est en fête
.
Hier, la vie m'a quitté, d'un seul coup, d'un
seul.
J'étais là. Je me suis sentie
aspirée.
Ca n'allait pas du tout, du
tout,
J'ai eu le temps de me dire, non pas là, pas
maintenant. Et puis je me suis réveillée avec mon amoureux trop mignon, mais totalement paniqué au-dessus de moi.
J'étais déjà en train de faire un rêve doux
coton et je suis revenue dans mon corps tout faiblichon.
Il lui a fallu du temps pour accepter de
revenir.
En fait, la bascule est hyper
rapide.
En quelques secondes on passe de la terreur à
l'extrême douceur.
La vie...
C'est pas facile facile
C'est même drôlement caca des
fois.
Je vais continuer de la vivre au mieux en ne
me prenant pas trop au sérieux.
De ne rien vouloir retenir. Au-delà, nous
n'avons besoin de rien.
Je me suis dit que c'était une chouette
fête.
Je vais célébrer cette vie, ce corps, ce
prénom avec ceux que j'aime le reste du temps qui reste.
Alors, roule, ma poule, on y va
!
Comme dit celui qui me suis de près
:
Profite du paysage.
VLM
J'ai gagné d'un cheveu.
C'est drôle d'écrire un cheveu sans
x.
C'est rare.
Je joue maintenant.
Avant je jouais pas, je faisais la vaisselle,
je m'occupais du prochain repas.
Je disais que j'aimais pas.
Je pense que je ne m'en donnais pas le
droit.
Si je jouais, qui s'occuperait du reste
?
Personne ne s'occupait du reste, du moins, je
le pensais.
Si je n'avais rien fait, est ce que tout
serait parti à vau l'eau ?
Se croire indispensable, mauvaise
pioche.
Prendre tout sur son dos. Mauvaise
pioche.
J'ai essayé.
Les deux dernières années, j'ai
essayé.
J'ai lâché prise. Rien. Je suis
partie.
Mais maintenant je ne dépends plus que de
moi.
Et maintenant j'aime ça. Jouer. Prendre du
temps pour.
Ce petit truc juste en démarrant la partie
qui nous fait comme une régalade et au tout milieu, ce qui nous donne envie de mordre et de gagner...
Puis le moment où on lâche prise, quand on
perd et même si ça fait un p'tit peu mal au bide, partager la joie de celui qui gagne.
Et si on gagne ? On est juste content, on a
envie de rejouer.
Aujourd'hui, je pense à moi et je lance les
dés.
VLM
30 janvier 2023
J'veux être riche
de tendresse et de gratitude
de levers paisibles et
joyeux.
Pas besoin de téléviseur qui mange toute ma
pièce et emporte mon cerveau, je veux aller boire les gouttes qui tombent du ciel et me rouler sous les étoiles.
Pas besoin de plus, encore plus, j'veux
m'extasier et rire de ce qui nous entoure, profiter de ce qui est.
Le bonheur est dans mon lit, là au
chaud.
J'y suis bien, c'est dimanche, je profite de
traîner. J'ai une chance immense d'être là où je suis, maintenant.
Je vais prendre mon livre, mon petit
déjeuner, je vais m'étirer, danser, dire oui à ce qui vient, dessiner, écrire, lire, finir une série captivante, aller me promener dans les rues, regarder le ciel.
Gris ou bleu, il fait le temps qu'il
faut.
Accepter ce qui est.
Je vais rire de moi, des autres, je vais
penser à toi et t'envoyer des baisers.
Ce soir.
je souhaite dire merci.
VLM
Photo : Jaume Llorens - Fotografies
29 janvier 2023
Alors c'est comme si
le monde était glacé autour.
Y'a du bruit, ça bouge, les gens meurent,
vivent, font des gosses, la guerre, manifestent, travaillent, s'exaspèrent...
Ça fait ce un bruit sourd,
lointain.
Et à l'intérieur,, au chaud, on sent bien que
quelque chose se prépare...comme si...
Comme si on nous préparait une fête, mais
qu'on nous a laissé derrière la porte en nous disant :
- tu rentres pas hein, tu rentres
pas.
On est en lisière
On ne veut rien gâcher, alors on reste là où
on est
On patiente
Hier j'ai écris un texte long comme le bras
sur l'état d'être mère.
Je m'y suis emberlificotée.
J'ai rajouté, biffé. Je voulais trop être
juste. Avoir les mots justes.
Hier, c'était l'anniversaire
d'Abi.
Elle aurait 27 ans.
Je me suis souvenue de cette naissance et de
toutes mes naissances.
Je ne vais pas revenir sur ce texte. Il est
le texte d'une expérience de mère. Il est au chaud dans mon drive. Et il y restera.
( D'ailleurs, je vous conseille fortement la
vidéo que j'ai mise précédemment de Chantal Rialland sur ce sujet et d'autres)
Je pensais à ces centaines, ces milliers (
peut-être) de textes écrits.
Mes tiroirs réels et virtuels sont remplis de
ces textes.
Si quelqu'un ne sait pas quoi faire et n'a
pas besoin de gagner sa vie, j'ai un joli tas de trucs à lire et à trier, à relier, à corriger, à mettre en forme.
Ahaha. J'imagine bien tous les candidats que
je vais avoir.
Franchement, si j'avais les sous. Je paierai
quelqu'un pour ce job.
Bref ! Comme disait pépin.
Peut être que je devrais mettre une annonce
sur jeveuxaider.gouv.fr (c'est là où je trouve tous mes bénévoles pour mon job.)
Une personne retraitée qui aime les mots
tordus.
Help ! J'écris et je passe mon temps à bosser
!
Help ! Le reste du temps j'essaie de vivre un
peu !
Help ! J'ai besoin de temps à vivre pour
avoir quelque chose à écrire !
Help !
Peut être devrais je arrêter d'écrire et
juste vivre pis travailler.
Ou juste écrire et vivre ou juste travailler
et écrire.
Ou juste vivre pis c'est
tout.
Ou....
En fait, en écrivant ça, j'ai eu une
idée.
VLM
J'ai mis un visuel qui n'a rien avoir avec le
texte. Mais c'est une jolie photo tout de même
On f'rait mine
Qu'on n'est pas des grands
On mangerait des biscuits tôt le matin et on
resterait couchés toute la journée à jouer, à regarder des films, à lire des bds, à se faire des chatouilles.
On construirais une tente
Pis sous la tente, on emporterait tout
not'bazard
On sortirait juste pour faire
pipi.
On s'dirait qu'on a envie d'aller à la
piscine.
Juste faire trempette dans les bulles et
s'assoir en tailleur bien au chaud sous un nuage de vapeur.
Mais on aurait la flemme.
On regarderait la neige tomber en pensant au
désert et à Théodore Monod.
On aimerait se tenir par la main,. se blottir
contre l'autre pour éprouver sa douceur.
Le lendemain,
on f'rait mine d'être grand.
On se lèverait, on f'rait tout pareil pour
être bien prêt.
On fermerait la porte.
On descendrait l'escalier.
On irait dans la rue.
On marcherait prudemment sur la
neige.
On ne pourrait s'empêcher d'essayer
d'attraper les flocons avec la langue.
On se prendrait pour une géante au-dessus des
toits du monde.
On essaierait de tenir le rêve le plus loin
possible en fermant encore un ti peu les yeux.
VLM
La magie dans nos vies tient à peu de
chose.
Il faut la laisser faire.
Il faut croire qu'elle puisse s'immiscer là
où on ne l'attend pas.
J'ai déjà parler du souffle du vent, du
tremblement d'une feuille d'arbre, mais aussi le rire de Dama, cette jeune sénégalaise venu faire du bénévolat.
- Mon mari, il me dit : tu vas aller faire du
bénévolat chez les catholiques ?!?
- Mais tu as un ballon à la place du cerveau,
toi, mon gars ! ( son mari est footballeur professionnel).
Et elle part dans un grand éclat de
rire.
Dama, elle veut aider les gens, c'est
tout.
Moi, ces instemps précieux, je les
aime.
Ce matin, à la manif, j'ai croisé des tas de
gens souriants. Et le soleil est venu un peu réchauffé nos petits corps et coeurs gelés.
Ce livreur de chez Dartouille qui s'est coupé
la main en essayant de toute ses forces de trouver une solution pour brancher ma nouvelle machine à laver. Il n'a pas réussi, mais il a essayé. ( On lui a mis un ti
pansement )
Ces 2 hommes à l'atelier d'écriture,
l'accompagnant et l'accompagné, qui ont écrit de très beaux textes sur leurs prénoms.
Les petites choses d'un
jour.
Ces petites choses à
accueillir.
VLM
Aujourd'hui, j'écris pour
toi.
J'ai rêvé de toi ce matin. Nous nous
enserrions dans les bras l'un de l'autre mais pas jusqu'au toucher. C'est nos lumières qui se touchaient.
C'était très lumineux et très
doux.
Je ne savais pas que je pouvais jouer d'un
instrument.
Pourtant, lorsque nous faisons l'amour, j'ai
l'impression de devenir un grand musicien.
Je caresse mon instrument qui vibre sous mes
doigts. Les rythmes changent, le tempo varie. C'est très beau et très doux.
Lorsque tu prends la main sur la musique, je
laisse sortir mon chant.
J'aime.
J'aime te regarder être.
J'aime ta présence.
Bien sûr, tu me fais rire et tu m'enchantes.
Mais au-delà de ça, juste être près de toi.
Peut être n'y crois tu pas.
Peut être penses tu que
j'hallucine.
Ça fait presque trois ans que je ressens ce
mélange de douceur et d'étonnement. Je ne sais pas faire autrement que de te le dire, de vouloir le vivre et puisque tu es souvent loin, de te l'écrire.
VLM
Je retrouve cette photo.
C'est difficile de se
montrer.
Je vous l'ai déjà dit,
depuis quelques temps, je me regarde dans la
glace et je me souris.
On n'y peut rien de son physique
!
Ca fait partie de ces choses qu'il faut
accepter.
J'avoue, c'est pas simple...
Il m'a fallu cinquante ans.
En fait, quand je me regarde dans la glace,
sourire,
c'est mon âme que je vois au travers de mes
yeux et mes rides rieuses.
Je vois les années passées, les bébés portés,
les joies, les peines, les erreurs, les plaisirs, les souffrances, les combats, les élévations. Et c'est putain beau, ça, non ?
J'aime les gens, ils me
touchent.
Pas par leur beauté
physique.
C'est fadasse, la beauté
plastique.
Mais l'âme...
C'est Whaou ! Au-delà de tout
!
Je comprends les achats compulsifs du diable
!
Le corps, c'est l'enveloppe,
Faut en prendre soin.
Le bouger, sans excès.
Manger, sans excès
Le laver, sans excès. Tout sans excès, c'est
simple, non ?
Le physique, c'est surtout chouette quand t'a
pas trop de bobos qui font mal.
L'aimer chaque jour, l'ancrer sur cette
terre. Puis, un jour le quitter.
Bye,bye, le corps de crotte de bique ! Tchao
!
On regarde ça de là haut, on est beaux,
lumineux,
Pis des fois, au bout d'un certain temps,
pour certains, on nous rappelé à l'ordre :
- hep ! Toi ! T'es pas trop fini tout de
même. Faut que t'y retourne !
Quoi ???? Tu t'égosilles ! Retourner dans ce
trou à rats ? Merdouille !
Heu...je peux choisir l'enveloppe
?
Quelle enveloppe ?
Entre le crapaud et le corps de
Beyoncé...c'est possible ?
Ah non, je vois à sa forme éthérique que ce
n'est pas possible.
En fait, avant de partir se glisser dans
notre futur déguisement, on choisit les âmes de ses futurs parents. Ah, tient, là, on risque bien de se mesurer à ce qu'il nous reste d'andouillerie, et eux vont peut être devoir se challenger un
peu avec notre cas....
Et pis, t'as les chanceux ! Qui deviennent,
des guides, des anges, des lumières dans le ciel, car, ça y est, ils ont fini leur périple. Gnagnagna...
Alors, avant de partir, on leur dit : Hep !
Les gars ! Deconnez pas. Vous nous filez quelques coups d'pouces lorsqu'on sera en bas ?!
T'inquiètes biquette...
Va donc voir en bas si j'y
suis.
VLM
Esseque ? Dis l'indécis
Épourkoipas ? Dis le fou
Fovouar...dis le sage
Madrededios ! Dis le
pessimiste
Yapadekoistirélanouille... Dis le
septique
Cèkoilerapor ? Dis le
cartésien
Cevressa !!! Disent ils en
coeur
Ok, rien à voir avec
c't'image. Dis le conteur
Messi, Messi ! Dit le
religieux
Abon ??? Demandent ils
encore.
Cémerveyeux ! Disent les
amoureux.
VLM
« La folie, c’est de faire toujours la même
chose et de s’attendre à un résultat différent"
Albert Einstein.
L'impression aussi d'être dans un monde sans
fin. A chaque fois, la même chose se produit. Et à chaque fois je me suis mise la rate au cours bouillon. Inlassablement, le film se répète, jusqu'au jour où....
on ne sait pourquoi, en soi, quelque chose
change, comme le cran d'une horloge qui avance, clac, et ding dong ding Dong ou coucou coucou...voyez le truc, le petit oiseau sort de son trou ou c'est la cloche de Big Ben ( celle où Renaud
fait tin tin tin, juste après.).
15 fois, on a dit : ça suffit ! et à la
quinzième, pfffttt, ça marche.
Pourquoi ?
Sûrement parce qu'il est
temps.
Ding dong ding dong dong dong ding
dong
VLM
Ce matin je veux m'élever
guérir de mes maux
par les mots prendre l'escalier de
secours.
Je sais bien ce qui me
retient
Imaginez ma tête et mes tripes ouverts en
deux.
Prête à intégrer la force, l'équilibre des
polarités, l'illusion de ce monde et sa beauté.
Imaginez que je sache, instinctivement, que
je sache.
Que je ne puisse vous
l'expliquer.
Que je sache ce qui est.
La réalité, l'illusion et cette lumière qui
vient d'en haut.
Imaginez que je vois tout ça et qu'il faut
que je fasse avec. Ne rien connaître, mais ressentir.
Imagine quand je te regarde.
Je connais tes ombres.
Je sais que je ne peux compter sur rien si ce
n'est que mes sens.
Je vois la lumière te traverser, toutes les
possibilités avalées par l'ombre.
Je pointe le doigt vers la
lumière.
Regarde...je ne sais rien mais je
vois.
Je reconnais mon impuissance car nous avons
ce foutu libre arbitre.
Ce serait plus simple de pouvoir enfourner la
lumière dans le coeur de chacun hop, hop, ça y est, on va pouvoir enfin vivre dans la plénitude. Tout le monde est prêt. Feu ! Partez !
Je vois.
Et je dois me battre moi même avec mes ombres
et mes lumières, doser le tout pour ne pas exploser en vol.
J'ai hâte de n'être que lumière à tes côtés
et jouer aux jeux d'émerveilles.
VLM
Chaque jour, il faut pouvoir lever la tête
vers le ciel.
Chaque jour.
On est souvent enfermés dans nos têtes ou
bien nous tâchons, des tâches des obligations.
Nous sommes vite fait, de petits tâcherons
ron-ron.
J'ai 2 mn pour me rendre au travail. Ça fait
pas long pour s'immerger dans un coin d'ciel.
Mais ces moments où je prends ce temps là, de
me laisser porter quelques secondes par la course des nuages, leur forme, la trouée de lumière, j'ai l'impression de recevoir un plein de carburant, d'oxygène, de prendre un peu de hauteur. Je me
remplis.
C'est toujours un émerveillement, quelque
soit le ciel.
VLM
J'ai pris ce poste dans cette association
caritative catholique et j'ai retrouvé cet esprit communautaire, militante. Je n'ai pourtant pas raccroché les wagons avec l'église. Je ne tenais absolument plus à me mettre sous le toit d'une
religion quelle qu'elle soit.
J'ai dû faire face à ma propre vie, à mes
propres ombres, à me pardonner d'avoir trop longtemps cautionner la violence et la colère par peur du pire. Et le pire est arrivé. C'est une cicatrice qui sera toujours présente. Elle n'est
atténuée que par la douceur d'âme de celle qui est partie et la force d'amour de ses frères et soeurs. Elle est présente à nos côtés.
Je me sens aujourd'hui, habitée. En paix.
Alignée entre la terre et le ciel. Je me nourris de mon intuition, de tout ce qui frémit aujourd'hui en matière de spiritualité. Comme avec les religions, je prends ce qui me touche. Je garde
l'amour, la justice ( ce qui est juste, qui sonne à mon coeur) et la paix.
Ma chapelle est la nature et en mon sein.
J'entends battre le tambour de ma chamane, la chamade de mon coeur. Et je sais qu'on y va, vers cette ère spirituelle parce que ce monde construit par l'homme n'a aucun sens, aucune justice. Il
est broyé par une lutte vaine de construire son espérance sur des richesses et du pouvoir qui sont illusion.
Nous allons être obligé de nous écraser le
nez ou de disparaître de la surface de ce monde ou bien de réagir.
Il n'est jamais trop tard pour aimer, pour
s'élever.
Oui nous sommes des êtres d'ombres et de
lumière et moi la première, mais nous pouvons tous essayer de faire de notre mieux.
Dans mon travail, je rencontre tous ces gens
laminés, écrasés par le système et de plus en plus, même les gens non démunis, trimballent leur tristesse et la perte de sens.
De générations en générations, nous nous
renvoyons les fardeaux, et la société continue de broyer les plus petits dès le plus jeune âge.
Il y a néanmoins de l'espérance, toujours.
Réveillons nous. Nous portons tous la lumière. Nous possédons tous des dons pour agir, si petits que soient les gestes que nous ferons, comme nous sourire devant la glace ( parce que nous devons
déjà réapprendre à nous aimer), sourire à la caissière du supermarché, écouter un ami, un collègue, fabriquer des confitures et les offrir, inculquer à nos enfants la sobriété, l'amour et la
paix, célébrer et protéger la nature et la vie...
Ce blason veut dire ça.
VLM
Allez zou les Zaïous !
Je vous emmène au pays de
Karbi.
Estelle est caissière chez Karbi, une
enseigne de mode à petits prix ( ce qui veut dire, vêtements fabriqués à l'autre bout du monde de très basses qualités par des gens qu'on paie peau de balle).
Estelle, debout derrière sa caisse toute la
journée voit passer une horde de clients, des clients, des clients et encore des clients...elle lève la tête et oh ! Un gens !
Faut dire que les clients passent et ne
voient en elle qu'une caisse de chez Karbi. Alors, à force, on en devient une.
- Vous avez la carte de fidélité
?
- Je prends tout ça, mais je veux le payer en
deux fois. C'est possible ?
Parce que j'ai pas assez de points sur ma
carte.
Il me manque 1 point !
Et voilà que l'on passe une tonne d'articles
pour bébé. Pour collectionner des points, faire valoir ses points... Le bébé dort dans sa poussette, il s'en fout.
Estelle ne peut s'empêcher de penser que les
gens dépensent leur argent qu'ils n'ont pas, par ennui et désespoir. On se gave d'achats dont on a pas besoin.
Elle voit passer de la misère. De la
tristesse. De l'aigreur. J'ai pas le temps ni l'envie pour le sourire, pour la joie et le mot gentil qui fait du bien.
D'ailleurs, on est derrière un plexiglass et
on entend difficilement ce que dit le client Faut le faire répéter, c'est chiant.
Lorsque Anitha kcrechyencko veut une carte de
fidélité. On sait qu'on va en avoir pour un moment à la faire répéter. Et on a pas le temps de prendre ce temps. On a même pas le temps d'aller pisser.
Lorsque Émilie avec un y un h et 2 L, veut la
même chose, on ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel.
Des fois, des fois, un regard, une parole
douce. Un merci de votre sourire, de votre patience. Un échange rapide mais un peu plus profond regonfle l'espérance.
On sort de là, en mode décompression, on a
envie de vivant !
Bon, ça ne fait que 3 jours qu'Estelle
travaille là. Elle voit les caissières qui sont là depuis plus de dix ans...hum...son contrat se finit le 15. Elle va pas y faire de vieux os. Dehors il il y a les rivières, les sentiers et le
vent...
J'aurai aimé vous partager la voix d'Estelle.
Parce que, qu'est ce qu'elle est drôle lorsqu'elle rentre le soir et me raconte toutes ses aventures de caissière à Karbi. Et surtout, que ce monde est triste ! On pourrait tellement, tellement
faire autrement !
Mettons de la magie dans la vie des gens les
Zaïous ! Un sourire, une pirouette, une jonglerie.
De la tendresse, cet onguent magnifique
!
VLM
Le ciel ce soir, s'éclaire.
La lune est pleine et une étoile se
lève.
Les mages, considérés comme les savants de
l'époque, étaient forts d'un savoir qui reliait la terre et le ciel.
Ils se fiaient à leur sagesse et à leur
intuition.
Fous, car ils prirent la route pour se
prosterner devant un bébé, né dans une étable, qu'ils reconnaissaient, grâce aux prédictions des écritures ainsi que de leurs savants calculs, comme roi.
Sages, car, en passant, ils saluèrent le roi
terrestre, Hérode, sachant son avidité et sa puissance meurtrière.
Doutant dans la nuit noire, ils persévérèrent
dans leur quête jusqu'à ce qu'ils retrouvent l'étoile guide. L'espérance de la lumière.
Tout à leur joie, ils entrèrent dans
l'étable. Et sans un mot, se prosternèrent devant l'enfant.
Leur intuition leur souffla de ne dire à
personne et surtout pas au roi meurtrier, qu'une étoile et un fol espoir, sur terre, était né.
....
Retrouvons nous aussi, dans les moments de
doutes, cette folie et cette sagesse nous indiquant le chemin vers notre lumière.
Utilisons les vibrations de notre coeur pour
sortir de nos ténèbres.
VLM
Je lis la vie d'Élisabeth Kübler
Ross.
Vie entre volonté et foi.
Ténacité terre à terre et ouverture au monde
céleste.
Entre le soleil de la mort et la beauté de la
vie.
Entre souffrance et
espérance.
Je médite sur nos parcours de
femmes.
Je croise les pensées de ma fille de 18 ans
avec les miennes.
Faut il vivre les choses pour les comprendre,
les assimiler ?
Peut-on tout de même faire passer un message
pour que nos enfants profitent de nos expériences ?
Rhaa...j'ai des doutes.
Nous marchons sur le fil entre besoin d'être
rassurer et envie de sauter dans le vide de l'aventure.
Des résolutions ?
Non, je lâche prise.
Des intentions.
Me regarder au moins une fois par jour dans
le miroir et me sourire.
Des projections ?
Quelques rêves comme d'acheter un p'tit
camion pour me poser devant des horizons, mais comme je l'ai dit au-dessus, je vais voir ce que la vie veut m'offrir de plus.
Je risque d'avoir des
surprises.
VLM
Au bout du bout
j'ai trouvé la force
de regarder au fond.
Il y avait certe un beau jardin
sauvage
des insectes de milles
couleurs
mais aussi des zones restées en
friche
et plus du tout de
papillons.
J'ai été soutenue
des miens qui tiennent leurs deux jambes sur
terre
et de ceux qui peuplent mon
ciel
J'ai fait le job.
L'ouvrage est encore sur la
table.
Il reste à coudre l'autre moitié de la
chemise. Il paraît qu'on appelle ça du upcycling.
Je lance mon peuple céleste vers l'autre
moitié de l'ouvrage.
Je serai là
au côté de
à me fortifier, à bâtir le havre de paix, de
compassion et d'amour fou qui enfin, peut croître sans peur.
En avant pour une nouvelle
année.
Merci à tous.
Namaste.
VLM
Peinture: Chagall
J'veux être vraie
Pas te dire des cracks
Mais quand je te dis que j' t'aime
Ça vient du fond d'mes tripes.
Ben oui, y'a toujours un risque d'aimer trop fort
Mais me contenter du médiocre ou du moyen.
Tu m'as vu ?
Regardes moi bien.
Quand j'te dis qu'tu manques
Je sais bien qu'tu t'planques
Ben oui, pu...j'ai envie de tenir ta tête entre mes mains, de baiser ton front doré, de coller ma peau à la tienne, de t'entendre me raconter des bêtises.
J'suis comme une gosse avec toi. J'ai envie de manger des sucettes et de promenons nous dans les bois...et cetera...
Et pis toi.
Quand j'te vois fatiguée, usée avec ton balai.
Pis que j'te dis qu't'es belle.
Ben j'le pense vraiment.
Oui, je trouve belle une vieille femme de ménage et son balai. Ça se dit ce truc là, non ?
Pourquoi se cacher de ce qui nous touche
le bruit du vent.
boire l'eau de la douche ?
Maintenant
J'dis pas tout
Quand j'étais plus jeune je disais à un vieux con.
Qu'un con était un con, peu importe son âge.
Y'a des trucs que j'laisse couler.
Ça doit être l'âge.
Donc, je souris bêtement et je passe mon chemin.
C'est sûrement un peu plus sage.
J'veux être vraie
Pas raconter de cracks
J'veux vibrer
Pas blesser
Toute vérité n'est pas bonne à dire ?
C'est vrai, des fois faut se la fermer.
Alors j'l'écris.
( J'y mets les formes et de l'alambiqué)
VLM
J'aime
tu t'envoles et tu pries
les zèbres ont pris la fuite et toi tu
ris.
Et oui les équidés, tout est affaire de
choix
Choisir c'est renoncer et aimer c'est
donner
Recevoir est toujours une autre
histoire
Mais l'un. ne va pas sans
l'autre
ça tu peux me croire.
J'aime
tu t'envoles et tu pries
dans la savane, tu regardes
l'horizon
Les zèbres sont partis
Ils ont eu peur d'un
moucheron
Sous le seul arbre de la
plaine
Il en reste un qui pleure
Que dis tu petit zèbre
Quel est ton malheur.
J'aime
Et je regarde battre mon
coeur
Il se soulève
Il fait des vagues
Et moi je prie
Ta tête entre mes mains
Je crois aux miracles, à
Orion
Et j'ai appris l'impuissance et la
déception.
J'aime
On reprend notre marche
Toi sur l'asphalte chaud et
souffrant
Moi sur l'herbe maigre et
sauvage
L'horizon semble infini
On se tient par la main
Pour ne pas tomber
Et parfois on s'arrête pour
s'enlacer.
J'aime
Je m'arrête pour écrire
Tu t'arrêtes pour pisser
Les Milan's planent
et nous annoncent l'arrivée dans
l'hiver
D'un troupeau d'alliés
Ceux qui nous aiment d'un amour
sincère.
Petites flammes chaudes
Pour nos coeur glacés.
J'aime
Ensemble on célèbre le
solstice.
Nos regards brillent sous le ciel
étoilé.
Nous nous soutenons de cette étrange
chaleur.
Au coeur de ce monde froid et
glacial.
Notre tribu nos amis nos
alliés
Notre famille d'âme
On se fait un plan astral.
Allez hop
Maintenant on va cueillir des
pâquerettes
au pays des merveilles de
Julet, https://youtu.be/VFl-1cYQWa4
d'Alice et de Lewis Caroll
des fées et du rock n'roll
Ta main toujours dans la
mienne
Douce et ferme à la fois.
Les pieds sur terre
La tête en l'air.
J'aime.
VLM
Frêle, fêlée, usée
Les peintures à rafraîchir
Petite devant l'immense
Embruns et souffle.
Silence.
Je puise dans mes racines et dans mes
rêves.
Je garde en moi mes
ressources.
Il m'en reste assez pour survivre et reclouer
les planches.
Je garde ce que je construits à
l'intérieur.
N'entreront que ceux qui veulent donner de
leur joie, de leur temps et partager leurs propres dons.
On nous dit
Lâchez prise
On nous dit
Toltequons, mes amis
On nous dit
Faites confiance en la vie.
La vie est une putain.
Un jour la joie
Le lendemain on se rétame.
Il y a des jours lourds
Des absences qui nous pèsent
.
D'heureuses libérations trop
tardives.
Des colères d'injustice qui sortent comme des
volcans en bouffées.
La joie se planque entre les lames du
parquet.
Y'a des jours où la vie nous
écha(r)ppe.
J'aimerai ma vie télécran.
Quand tu secousses, ça
s'efface.
VLM
Lorsque l'immaculée vient recouvrir la
noirceur.
Lorsque l'on vous dit tout en subtilité que
rien n'est terni. Surtout pas vous.
Car vous avez pris les bonnes décisions. Vous
vous êtes choisie. Vous avez fait votre part vers la lumière.
Vous êtes.
Alors, un manteau blanc recouvre les ténèbres
et vous pousse à ouvrir un nouveau cahier. Une nouvelle page blanche pour être en vérité.
Nadir est derrière moi.
Chaque accouchement se fait dans la douleur
pour s'ouvrir à la joie.
VLM
Tindin
Bataille
C'est la guerre !
L'armée des couleurs contre les
grisous.
Ce poids tiré par des épaules fragiles
recouvertes d'un grand voile gris, lourd de poussière, de peurs, de pleurs, de frustrations accumulées depuis des siècles et des siècles amen.
Regarder les infos, pleurer,
L'état du monde, pleurer.
Les entourloupes de chacun voulant tirer le
gain à soi. Pleurer.
"Les bruits du monde sont ceux d'un immense
tiroir caisse"*. Pleurer
L'arnaque, le mensonge, la solitude crasse,
la naïveté par manque d'amour. Pleurer.
Et j'en passe...crever ..
Ouloulou…
Voici le sourire sous le bonnet de
fillotte.
Le cri des cocottes dans les
ruelles.
Manger des crevettes
mayonnaises.
Un rayon de soleil illumine le
quai.
Vient ! On va s'y réchauffer
!
Nous sommes nos propres tourments.
Voyons...aujourd'hui...regarder la vie par l'angle mort, l'angle creux, l'angle kaleidoscopique, juste la lumière franche et directe ? Le petit coin rose du ciel où passe une licorne
?
Mais que va t'on faire de ce vieux drap bien
dégueulasse ?
Oh ! Mais n'y aurait il pas une laverie
automatique dans le coin pour y mettre ce truc là avec une bonne dose de savon et de sens bon ?
Une machine de 10 kg. Très
bien.
On le fera sécher au vent, à la pluie, au
soleil, aux orages, à la foudre, à la lune jusqu'à ce qu'il disparaisse.
Dis que donc… aujourd'hui on va dire que nous
sommes des reines…on va mettre nos robes bleues et aller manger des zuitres au citron.
VLM
Retoucher
Ce qui est de guingois.
Au moins ce qui est de travers, ne laisse pas
indifférent.
Tanguer dans Paris illuminé.
Le squelette grinçant,
la démarche lente et
trébuchante.
Je me rétracte dans ma
capsulite.
Je recherche partout le doux, le douillet
pour y reposer dos et cou.
Dès que posée, je soupire
d'aise.
VLM
Regarde bien cette petite
fille.
Elle est bien habillée.
Sa maman a pris le soin de coiffer ses
cheveux avec une jolie raie, de jolies barrettes.
Il faut être sérieuse sur la photo. Sûrement
lui a t'on dit de regarder devant elle et de sourire. Mais déjà malicieuse, elle esquisse une entourloupe et regarde en l'air.
Résiliente, elle l'est déjà.
Cultiver le merveilleux, pour, même après un
choc, rebondir.
La vie éreinte cher ami, oui. Mais
regarde...la lumière du soleil au travers d'une feuille dorée qui s'apprête à tomber. L'élégance de sa chute dans les volutes du vent. Vois et prends ce qu'elle a à te donner en cet instant
suprême.
https://youtu.be/N7pHsrlD3is
C'est cette petite fille qui demeure en moi
comme une étincelle de joie.
On m'a demandé encore aujourd'hui, etonné :
"tu dis : ma vie est belle. Tu es un peu à contre-courant ?"
Une feuille tombant dans la rivière comme un
petit navire va-t-elle à contre-courant ?
Non. Elle reçoit comme une bénédiction, l'eau
qui la porte et l'emmène là où elle doit aller.
C'est dans les choses simples et pures qu'on
retrouve le goût d'exister.
VLM
"Mon cerveau est ainsi constitué, que le
moindre événement l'ébranle comme un tremblement de terre (...) et ma main qui écrit n'est peut-être juste que l'aiguille qui enregistre la force et la magnitude du tremblement et des secousses
lointaines."
Ch Bobin
Accueil dans une équipe du
SC.
D'abord un jeune gars appartenant aux gens du
voyage. Il bosse en intérim. Demande un bon d'essence pour pouvoir se rendre au travail.
Il dit: je sais pas lire, ni écrire, ce n'est
pas facile. J'apprends un peu grâce à mes enfants.
Guillaume est assis à la table dans la salle
d'écoute. Il attend que la bénévole revienne du bureau de tabac avec son timbre fiscal pour refaire sa carte d'identité.
À une autre bénévole, il a demandé si on
n'avait pas du matériel pour dessiner…
J'entends la demande. Je vais le voir. Il me
dit qu'il est en appartement thérapeutique. Qu'il n'a rien, à part son sac à dos. Il n'a pas du tout d'argent. Il s'ennuie. Il aime dessiner.
Je cours dans la boutique. Je fouille
partout. Crayons, noirs et de couleurs, gomme, papier, cahier, feuilles blanches de l'imprimante, je dévalise tout.
Je l'emmène devant les livres car il me dit
qu'il aime dessiner les animaux. Je n'ai pas de sous me dit-il. Qu'importe ! Tous ces livres n'intéressent personne. Prends !
Je reviendrai faire une exposition. Oui
!!!!
VLM
Photo : palette de Van Gogh
Il est des chemins souffrants pour s'adosser
à l'ombre et lui parler tranquillement.
Il est des alliances improbables pour ouvrir
les possibles et ne pas stagner dans les marécages.
Il est des révélations troublantes, des
transformations étonnantes qui ont leurs racines aux premiers jours du monde.
J'entends
J'écoute
Celà me traverse
Et je transmets.
Nous sommes tous appelés à la
lumière.
VLM
Lave petite pluie les pavés lumineux du
chemin.
Petite place ruisselante où les corps se
pressent encapuchonnés.
Sous le hauvent, protection en attendant les
beautés.
Cheveux perlés de gouttes
bienfaisantes.
Lumières sans lunettes buée brouillant les
images, ce qui n'a aucune importance.
La vue multicolore
m'enchante.
Comment dire les choses qui nous traversent à
ceux que nous aimons ?
Chacun son chemin et ses petites
lumières.
Parler à des gens moins proches est parfois
plus facile.
On pendule. On aimerait pourtant transmettre
nos embûches et nos lumières pour qu'elles leur servent à lever les jambes plus haut, à atteindre les étoiles plus vite.
L'autre, inconnu s'approche et se plante.
Trop près de mon espace vital.
Je respire.
Ne recule pas.
Me centre sur mon ancrage dans le
sol.
Sur mon souffle.
Lyon, île de la Réunion,
Paris
je tangue dans les bus, dans les
trains.
Je mange sous des palmes séchées des accras
au curcuma.
VLM
Je montre à mon petit fils de 7 ans, cette
plante unique que je possède et trimballe depuis trois ans.
Je suis incapable d'avoir des plantes, de
m'en occuper. Celle-ci fait exception.
Elle fleurit 2 fois par an. Notamment au mois
de novembre, moment où je l'ai acheté, pour égayer la chambre de ma fille, alors, en hôpital psychiatrique.
Je l'ai récupéré et la montre aujourd'hui à
son petit garçon en lui disant que c'est la plante de sa maman.
Elle a pris de l'ampleur, je l'ai rempoté
dans un plus grand pot.
Je lui dis que je lui parle pour qu'elle
croisse, qu'elle s'épanouisse.
Il me répond : pas comme dans mon Lucky Luke
!
Il me montre. Il a été rechercher la page où
il y a une bagarre et qu'une des plantes touchée, fane d'un coup.
C'est ça petit bonhomme. Si on y fait pas
attention, si le négatif nous entoure, si le sombre nous happe, si, autour de nous, il n'y a que désordre et désespoir, alors nous pouvons nous faner, nous recroqueviller.
C'est pour ça que je mets ma plante dans une
lumière douce, que je lui parle, que je la caresse, je lui dis qu'elle est belle, je l'arrose comme il se doit.
Elle se redresse et m'offre ses fleurs
merveilleuses.
Le donner et le recevoir. S'entourer de
positif. Tourner notre visage vers la lumière. Accueillir notre beauté.
VLM
Tsaddé
Tant que ça ne déborde pas
ne donne pas.
Garde pour toi tout cet amour nourrissant
chaque cellule de ton être.
Laisse le se diffuser, se
distiller.
Puis goutte à goutte, tu en fera des
fioles.
Tout résonne. Tu entends les
tambours.
Tu reconnais maintenant la voix au fond de
toi
qui apaise.
Pas celle dans la tête qui nourrit les
craintes.
Celle du cœur, légère, malicieuse, qui vibre
et tu dis oui, va !
Ou non, ce n'est pas le moment, stop, t'es
vraiment relou.
Pas besoin de pendule ou de
cartomancie.
Tu sais.
Mais oui, faut être à
l'écoute.
Il faut se pencher à l'intérieur de
soi.
Vers le plus beau.
Notre soleil.
Tu es beau.
Oui, toi.
Écoute le vent comme une
brise.
Respire sa douceur et sa
puissance.
Laisse le entrer en toi.
Regarde ta beauté.
Revois le petit enfant.
Cherche le jusqu'à ce que tu le
trouves.
Si tu ne le vois pas, demande une
image.
Une image de toi avant les grandes
blessures.
Appuis toi sur cette image.
Respire.
Sens le vent dans tes
cheveux.
Sur ton front.
Tes rêves sont tapis au fond de
toi.
Il n'est pas trop tard pour les offrir à la
vie.
Elle ne demande que ça.
N'ai pas peur.
Tu n'as rien à perdre.
Tout à y gagner.
La souffrance se nourrit de
toi.
Je t'offre une de mes fioles. Une à quelques
gouttes par jour d'amour pur de soi, d'un regard vers le ciel, d'une caresse à ce bel enfant que tu es.
Chaque jour, pas à pas, tu te leveras,
ouvriras la fenêtre, puis la porte de ta maison, tu ne feras rentrer chez toi que les sources de joie. Tu feras bien attention. Écoute ta petite voix….
VLM
J’aime me lever à toute vitesse pour
éprouver
le droit de naissance vertigineux de
quiconque
est assez fou pour continuer à
tenir
sur deux jambes.
Rachel J. Bennett, in J'AIME ME LEVER À TOUTE
VITESSE POUR ÉPROUVER - Watts #14 (janvier 2018)
On peut continuer...
J'aime me lever à toute vitesse pour entamer
le tout premier pas d'une journée inédite, accueillant les situations, les regards, les peines et les joies de chaque personnes rencontrées. Pour entamer la danse de la vie.
J'aime me lever à toute vitesse pour me
préparer un savoureux petit déjeuner où je sais que mes dents croqueront dans des tartines savoureuses de beurre et de miel.
J'aime me lever à toute vitesse pour me
retrouver avec ma valise à bout de bras en partance vers un ailleurs rieur et libérateur...
À vous...
Observer…
S'accroupir un instant, comme un petit
oiseau, les ailes rentrées.
Tourner la tête de tous les
côtés.
Être prête à accueillir et à
offrir.
On a mit la lumière sur les
ombres.
On a semé les graines là où il le
fallait.
Force phénoménale dans un corps
tremblant.
Savourer…
Comme un chat au soleil de
novembre.
S'étirer en rentrant les griffes sur le drap
orange des feuilles mortes.
On en n'a plus besoin. On
profite.
Le lit est moelleux, le sommeil nous tend les
bras. Dormir…
Par nous même, on a trouvé les ressources
dans l'eau verte des sources. On a plongé profondément.
On a laissé l'eau couler, laver ce qui devait
être lavé. Purifier ce qui devait l'être.
Retrouver le passage pour sortir à nouveau,
forte et confiante.
Devenir lien, non pour attacher mais pour
guider et se laisser guider.
Créer des liens c'est juste se tenir par la
main. Entrelacer nos doigts pour glisser sur un même chemin en se soutenant parfois lorsqu'il est abrupt.
Ce matin, mettre le casque.
La musique pénètre le corps.
Bouger ses mains, les faire s'envoler au
dessus de notre tête comme des petits oiseaux.
Trouver qu'un jour nouveau à écrire, c'est
bath.
VLM
Au coeur d'un royaume imaginaire, se tenait
une princesse, fée et sorcière tout à la fois.
Une princesse qui était un peu penchée, un
peu courbaturée et qui avait une cheville enflée.
Vous allez me dire…pas très mimi la princesse
!
Pas mimi, c'est vrai, mais en la découvrant
petit à petit, on finissait par la trouver extraordinaire.( À en croire ses amis, les crapauds et grenouilles des mares de sa contrée)
Dans son palais magique, au fin fond, du fin
fond d'un labyrinthe de couloir se trouvait une pièce dédiée à sa magie.
Bien sûr, des fioles, des chats….et ben non,
pas de chauves souris, ni d'araignées, elle les avait laissées quand elle avait déménagé de sa grotte à son palais.
Des cartes, des pendules, des bougies, de
l'encens, des huiles aphrodisiaques et de la poudre de Perlimpinpin comme il se doit.
Au milieu de la pièce, un grand miroir
sombre, mauve, insondable.
Il ne s'illuminait que les nuits de pleine
lune et de nouvelle lune, montrant à celui qui se regardait, son intériorité.
C'est pour celà que la princesse de ce
royaume connaissait sa beauté. Elle avait eu accès à son magnifique jardin intérieur, une nuit de pleine lune.
Il était luxurieux, inondé de lumière, de
levers, de couchers de soleil, d'astres lumineux, de sources, de profusion, de petits coins de repos moelleux, de chants d'oiseaux…
De temps en temps, elle prenait le temps d'y
voir les choses plus sombres comme des branches cassées, des plantes meurtries, des fleurs écrasées. Avec amour, elle les caressait, prenait le temps de guérir ce qui était
blessé.
Peu avait eu accès à ce
secret.
Elle ne pouvait montrer son intériorité à
personne. La princesse ne pouvait leur montrer sa propre beauté, il fallait qu'ils la découvrent petit à petit eux-même. Et c'était là son drame. Peu étaient curieux, courageux. Ils se faisaient
happer par la facilité. La lumière à portée des yeux, souvent lisse comme un lac glacé sans fin. Jamais ils n'entraient dans les profondeurs.
Cette princesse avait une capacité incroyable
de se retrouver sur des chemins aventureux où elle rencontrait des êtres qui n'avaient pas vu le soleil depuis longtemps.
Elle les ramenait chez elle comme des petits
oisillons blessés. Se prenait d'une tendre affection pour eux et grâce à sa magie, elle voyait la belle lumière qu'ils avaient au fond d'eux, qui était recouverte par les cendres et les voiles de
la vie.
Eux, tout d'abord, ne voyait qu'une princesse
pas très mimi. Mais comme elle leur proposait un petit verre réconfortant et parfois un massage revitalisant, bien sûr, ils se laissaient faire.
Les nuits de pleine lune, elles les invitait,
enfin, dans sa pièce magique. Déjà, ils n'en menaient pas large..
Elle croyait simplement, qu'en leur montrant
leur propre lumière, tout irait pour le mieux, mais elle se trompait.
Lorsqu'ils se regardaient dans le miroir, ils
ne voyait que leurs voiles de tristesse, le tas de cendre qui les recouvrait. Ils étaient incrédules devant cette magie. Parfois, Ils ressentaient battre leur lumière comme le tambour d'un coeur
au creux d'une forêt sombre et ils prenaient peur, s'enfuyaient à toutes jambes pour ne plus jamais revenir.
La princesse fée et sorcière, pleurait alors
devant son miroir et allait se réfugier au coeur de son luxurieux jardin qu'elle ne savait comment partager.
Elle écoutait les sources chanter, les
oiseaux se posaient sur sa tête et venaient l'apaiser
Un jour, on toqua à la porte de son
palais…
On ne se pose pas la question de
donner.
Donner coule de source.
La source étanche la soif du
passant.
Se tarit-elle si personne ne se penche vers
elle ?
Bast !
Elle continue sa course.
Elle forme une flaque qui se transforme en
lac ou devient rivière et fleuve jusqu'à la mer.
Elle n'est pas seule à oeuvrer, d'autres
sources abreuvent et nourrissent les méandres des cours d'eaux.
Elle ne se pose pas la question de
donner.
Donner coule de source.
La source étanche ta soif.
Te pencheras tu vers elle ?
Bast !
Elle continue sa course.
...
VLM
Zayin
" La mort ne nous sépare pas, c'est la vie
qui nous sépare".
Zayin
J'ai pris le petit chemin dans la prairie
ensoleillée. Il monte en pente douce.
C'est un automne particulier où on ne sait
comment s'habiller.
Le soleil est encore chaud.
Il y a des fleurs oranges, mauves et jaunes
dans les jardins entremêlées des couleurs de l'automne.
Tout est extrêmement doux.
Je me retourne. J'ai coupé les derniers
liens.
Les empreintes de la longue
guerre.
Zayin
Le passé est ce qu'il est.
Il m'a appris.
Il a été fécond.
Il m'a amené jusqu'ici.
Je peux vous le remémorer au
besoin.
Mais ne me demandez plus de
m'appesantir.
Je vais de l'avant.
J'ai déjà nettoyé le plus
gros.
Quelques retouches si vous le
voulez.
Je le ferais pour vous si celà m'est
demandé,
pour libérer votre propre vie
d'entraves.
J'avance vers le soleil. La lune est ma
couronne.
Zayin.
J'ouvre les bras comme je le
peux
et….
Je profite du paysage.
VLM
MeM finale
Honorer
Ce qui est
Ce qui tremble
Notre tout
Le passé
Dans nos yeux
Le monde
En mon sein
Ce qui a été
Les êtres portés, chéris,
aimés
Font partis de nous.
MeM finale
S'accomplir
Laisser le vent
Nous emporter dans la danse
Comme une feuille
Libérer
Ce que nous sommes
Devenir lumière
Sur le chemin.
VLM
Allo halo
lumière dans la nuit
illumine
la chambre de lueurs
étranges.
Je laisse brûler la flamme pour les
âmes.
La nuit, je réponds à l'appel de ce qui me
sonne du plus haut.
Le jour, je réponds aux appels de la terre,
ses cris, ses rires et ses misères.
Je me demande juste si dormir n'est qu'un
rêve.
Allo halo
le jour décline.
Je porte rideaux et étagères pour continuer
ce weekend à transformer mon intérieur ité.
Je veux de la douceur et de la
sérénité.
Je t'invite dans mon monde
coloré.
Bleu, jaune rouge, je m'entoure de
gaieté.
Allo halo in
Je bois ma soupe à la citrouille avec du
Cantal fondu.
Je touille et trempe mes
tartines.
J'espère dormir ce soir d'une nuit sans
lune.
J'invoque les esprits de me laisser
tranquille.
Allo halloween
Les zombies et Lucifer s'activent au
loin.
Morphée me tend les bras et me
câline.
La vraie liberté en profite pour entrer par
la fenêtre.
Celle que l'on appelle tendresse, celle que
l'on nomme douceur, dansent au même rythme que mon tambour intérieur.
( J'met pas le mot coeur, parce qu'on trouve
le mot coeur cucul, pourtant, c'est bien de ça qu'il s'agit tout de même !)
VLM
Ne nous mettons pas la nouille au
court-bouillon.
J'adore cette phrase.
Ça m'aide ce genre de trucs.
Ça m'fait rire et puis ça libère un peu du
poids de la vie tristouille, des gens qui s'plaignent, des queues aux pompes à essence, de mes coups de spleen.
Je m'dis : regarde la chance que tu as
!
Et Whaouh ! Quelle putain de chance
!
Y'a pas longtemps, j'avais un mantra qui
disait : J'm'en bats les steaks.
C'est du même acabit.
Mais ça marche pas beaucoup chez moi, celui
là…30s tout au plus..
Celui qui fonctionne pas trop mal en ce
moment, c'est : Vole au-dessus du nid d'coucou, genre, on est bien plus grands, on est bien plus beaux vu de la haut.
Mais…mais…faut faire le lien avec le
terrestre, le tangible ! Et là n'est pas la mince affaire !
Le ciel, moi je vois, je m'y sens bien dans
mes baskets. Sur terre, j'suis comme pataude, embourbée, enchaînée.
J'arrive pas à m'accrocher aux
orties.
Ils disent : lâche- prise.
J'veux bien ! Mais quand je lâche prise, j'ai
peur de m'envoler trop loin, genre, quand je croise une bonne soeur, de me dire : ça doit être trop bien d'être en union totale avec Dieu ! Avec Dieu, no problems ! La vie de rêve
!
Alala, j'en rigole toute seule….
(Et cadeau d'anniversaire à moi même.)
Merci, merci, de m'avoir trouvé moche dès la naissance.
Merci, merci de m'avoir abandonné dans un train.
Merci, merci, de m'avoir laissé seule dans la cour de l'école.
Merci, merci de m'avoir traité de connasse, de m'avoir frappé, écrabouillé.
Merci, merci, de m'avoir insulté devant nos enfants.
Merci, merci de m'avoir montré combien j'étais belle en ne me regardant pas, en ne me le disant pas.
Merci, merci, de ne m'avoir jamais prise en photo.
Merci, merci, d'avoir voulu d'autres femmes pendant que je t'aimais.
Merci, merci, de t'être admiré dans le miroir de mes yeux.
Merci, merci de tes regards transparents.
Merci, merci de m'avoir fait rendre compte quelle crétine dépendante j'étais à vouloir donner toujours donner.
Merci à tous, père, flirts, mari, amants, et toi que j'aimais tant.
Je vous laisse vous regarder dans vos beaux miroirs de solitude.
Je me suis sentie abandonnée maintes et maintes fois, alors que c'est juste vous qui ne vous aimiez pas.
Vous vouliez être rassurés, reconnus, calinés, admirés. Vous, toi, toi, toi.
Je ne vous en veux pas. Nous faisons tous partie de cette cohorte. Je ne me mets pas au-dessus de vous. J'en suis. Sinon, je n' écrirai pas ce texte.
J'ai de la colère contre moi-même.
Je perçois pourquoi certains se sont donnés la mort pour ne pas rajouter plus de blessures à ceux qu'ils chérissaient.
Tout est vain. Nous circulons les uns contre les autres. Et sans doute ne suis je pas attirée par les "bonnes" personnes. Peut être que je vous choisis pour guérir ma propre fragilité, jusqu'à être assez grande pour ne plus recommencer.
J'aurai voulu vous aimer et être aimé en profondeur. Mélanger nos fluides autant que nos ombres et nos lumières. Mais ne faire qu'un, n'existe pas.
Peut-être, un jour, serons-nous assez guéris pour de nouveau nous reconnaître dans un véritable amour. Je doute que ce soit sur terre.
Aimons ce que nous sommes et chérissons notre lumière en regardant nos ombres. Elles s'estomperont peut être.
Regardez le ciel. Les étoiles brillent pour chacun d'entre nous et la lune grandit, rétrécit. La danse du monde.
VLM
La brume se lève.
Le flamboiement.
Wait...wait...tranquille...doucement...
Il faut dompter ma fougue, mon impatience,
mon envie de galoper dans les steppes.
Regarde...ta cheville est encore
enflée..doucement petit zonard.
Ouin, ouin, j'ai envie de vivre moi
!
Tu ne vis pas, là, près de toi même
?
Le temps n'existe pas. Tu le retrouveras,
ailleurs, sous une autre forme. Il aura appris, lui aussi, que rien n'est perdu.
Les nuages passent. On ne les voient
plus.
Où vont ils poussés par le vent
?
Le sais tu ?
Ma vie, c'est des chansons.
Hier, "oh Toulouse !" La mélodie de cette
chanson est venue comme un baume sur le coeur.
"Parfois au fond de moi, se
ranime..."
Parfois je danse comme une feuille au
vent.
Parfois je me tords nue dans d'autres bras et
je pleure.
Écrire, purge.
Écrire est mon ancrage.
Je pare mes mots des couleurs de
l'automne.
Emmenez moi au bout de la
terre.
Là bas...
C'est que le début ? D'accord,
d'accord.
Ne plus écouter de chansons à
paroles.
Juste la petite mélodie...
Tindindin. Tindindin qu'elle est
loin...
Tindindin tindindin...se
ranime....
Tidididila...
Photo de Clarinette, st Jean Lachamp
La brume se lève.
Le flamboiement.
Wait...wait...tranquille...doucement...
Il faut dompter ma fougue, mon impatience,
mon envie de galoper dans les steppes.
Regarde...ta cheville est encore
enflée..doucement petit zonard.
Ouin, ouin, j'ai envie de vivre moi
!
Tu ne vis pas, là, près de toi même
?
Le temps n'existe pas. Tu le retrouveras,
ailleurs, sous une autre forme. Il aura appris, lui aussi, que rien n'est perdu.
Les nuages passent. On ne les voient
plus.
Où vont ils poussés par le vent
?
Le sais tu ?
Ma vie, c'est des chansons.
Hier, "oh Toulouse !" La mélodie de cette
chanson est venue comme un baume sur le coeur.
"Parfois au fond de moi, se
ranime..."
Parfois je danse comme une feuille au
vent.
Parfois je me tords nue dans d'autres bras et
je pleure.
Écrire, purge.
Écrire est mon ancrage.
Je pare mes mots des couleurs de
l'automne.
Emmenez moi au bout de la
terre.
Là bas...
C'est que le début ? D'accord,
d'accord.
Ne plus écouter de chansons à
paroles.
Juste la petite mélodie...
Tindindin. Tindindin qu'elle est
loin...
Tindindin tindindin...se
ranime....
Tidididila...
Photo de Clarinette, st Jean Lachamp
MeM
Mères
Divines
Humaines
Blessées
Manquantes
MeM
Fortes
Présentes
Courageuses
Bienveillantes
MeM
Fragiles
Anxieuses
Tristes
Pleurantes
Nous sommes toutes femmes, réceptacles,
coupes, offrandes.
MeM
Pardonnons nous nos manques comme nous
pardonnons aussi à celles qui nous ont engendrées.
VLM
Comme un fou a jeté dans la
mer
l'ancre qui le tenait à la
rive.
Il s'est trop longtemps vu briller au
travers
du miroir enfumé de ses yeux
clairs,
ce qui équivaut à l'enfer.
Difficile d'appeler au
secours
quand tant de liens de joie nous oppressent (
caressent ?)
et les larmes noués de
stress
étouffent un peu plus nos cris
d'amour
de ceux qui sont dans la
détresse
et dans un dernier espoir :
ils
Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
des corps qui m'entourent
comme des lianes nouées de
tendresse
Sans comprendre la détresse
des mots que j'envoie.
Tous les cris les SOS
Partent sur des murs
de nos FB, de nos blogs
mais aussi vers les étoiles
et de nos nuits de lune.
Pris dans nos faisceaux de
lumière
nos messages luttent
et se retrouvent pris au
piège
de nos likes trop
silencieux.
Et j'ai ramassé tous les
maux
piteusement, j'en fais des
poèmes
et je les sème à tous les
vents.
Ce n' est pas pour te ramener sur ma
grève
parce que tous les deux, on n'y peut
rien,
on s'aime comme on se crève.
Juste réussir ce tour de
force
de panser mes entrailles, mon
entorse
à la cheville, dénouer
les liens dont j'avais noué
moi-même
les extrémités.
Et puis, dès maintenant, recevoir autant que
donner.
VLM, aidée de Balavoine, bien entendu.
Casse toi, la vie , elle est belle
!
Prends tes clics et tes
claques.
Laisse ce qui geint, ce qui couine, ce qui
pleurniche, les tantes Cerfeuil (quand t'a pas mal au cul, t'as mal à l'oeil)
Va vers le beau, le tendre, les yeux profonds
et malicieux.
Mets ton coeur en pause. Porte haut
l'étendard de ton nom que l'on refusait de prononcer.
Un peu de hard et de rock dans votre verre
?
Non, merci, j'ai assez
trinqué.
Cours, pars va-t'en et dors de nouveau
profondément . Tout est doux et redevient subtil.
Le soleil d'automne rougeoie ma peau sur le
lit et le coeur se met doucement à tapoter. Tic toc tic toc.
Coucou !
Bruits mécaniques !
L'oiseau sort et reprend son envol.
Rue de la Chèvrerie : livres, cds, vinyls
d'occasions.
L'ami qui tient la boutique est heureux que
nous soyons de nouveau voisins.
Alors, et patati, patata…t'as le moral toi,
avec tout ce qui se passe !
Ah. Il se passe quoi au juste
?
La guerre en Ukraine, l'inflation, le prix du
carburant, de l'énergie !
Ah oui ! Ben, oui, je vais à la pompe comme
les autres, je paye mes factures et les Ukrainiens, je travaille avec…et ?
Ça te fout pas le moral à zéro
?
Comment te dire….
Je n'écoute plus, ni ne lis les infos. J'ai
demandé à mon entourage de me prévenir des nouvelles qu'ils jugent importantes, pour mon job et les gros évènements bien entendu. Mais chaque jour, entendre les crimes, la bêtise, les
catastrophes, l'injustice, le vol, les persécutions,la tristesse, le malheur des uns, des autres, l'horreur, le génocide des peuples, les femmes lapidées, les enfants meurtris…à quoi bon ? À part
me mettre le moral à ras de terre ou en rajouter une couche sur mes épaules ?
Je me souviens de cette personne migrante,
croisée dans ma rue, qui après les attentats de Charlie, était devenue tétanisée de peur, anxieuse car elle regardait BFM en boucle.
Ma voisine me faisant un procès pour que je
tonde ma pelouse car elle avait regardé les incendies à la télé toute la semaine.
Bon, hier, j'étais un peu penaude lorsque ma
rebouteuse/ masseuse préférée m'a raconté qu'elle partait en Floride- là où ça n'avait pas été touché ! - Touché par quoi ? Ouf elle continue ( sûrement qu'elle a vu mon oeil hagard)- par
l'ouragan - Ok, un ouragan en
Floride…
A quoi celà va t'il me servir de savoir tous
les pets de travers de la terre ?
Donnez moi des bonnes nouvelles ! Parlez moi
des gestes fraternels, de beauté, d'accomplissement, de personnes qui guérissent, se relèvent !
Je sors de la librairie, je descends tout
juste de la bascule, je pèse mes 80kg, je t'a….non, celle là a déjà été écrite…je me dirige vers la mairie. Un mariage. Des gens tirés à quatre épingles, ils sourient, heureux, ils sont
magnifiques. Je remonte chez moi. Le sorbier balance ses grosses graines rouges et les pigeons picorent.
La cathédrale et la vierge, immuables,
surplombent les toits sous le ciel gris plomb.
Dommage, il y a quelques antennes qui
parasitent ma vision.
VLM
Il était une fois, un petit
happy-noo.
Au milieu des autres lapins en peluche, en
plastique, les doudous, les moelleux, même le lapin lumineux qui faisait des yeux d'ange, il avait été choisi, lui.
Et happy-noo avait la vie rêvée de tous les
lapins jouets, il était aimé, chouchouté. On le baladait en poussette, personne ne devait lui faire du mal et il vivait des aventures singulières que les autres lapins n'imaginaient même pas.
Pourtant, ce n'était pas le plus joli des lapins, ni le plus doux, ni, sans doute, le plus malin. Mais ça, on n'en savait rien.
Aujourd'hui était un grand jour. On lui avait
trouvé sa maison : l'ancien creux de la boîte aux lettres du voisin. Et là, devant nos yeux ébahis, devant happy-noo, nous avons tous souris.
VLM
Je suis graine
pousse
plante
un rien peu me dévaster
Aujourd'hui
je prends un peu de ce soleil
d'hiver
et je me réchauffe avec.
Ma tige est bien ancrée à ma
branche.
Je suis là
et la lumière me transperce.
VLM
Photo: Véronique Le Milan
Ce site a été conçu avec Jimdo. Inscrivez-vous gratuitement sur https://fr.jimdo.com